Quoi qu’il en coûte… pour leur vie
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Un exilé afghan interpellé à Calais est enfermé au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot. Son expulsion vers la Norvège est programmée lundi. Par ricochet, il risque d’être renvoyé en Afghanistan par les autorités norvégiennes.
Monsieur S., persécuté par les Talibans, est parti d’Afghanistan en 2015. Il souhaitait trouver refuge en Europe et rejoindre ses frères au Royaume-Uni. Passé par la Norvège, il est contraint d’y faire examiner sa demande d’asile, qui sera rejetée.
La Norvège a un taux de protection des Afghans très faible, autour de 28% seulement (contre plus de 80% en France) tandis qu’elle a expulsé 577 ressortissants afghans vers l’Afghanistan en 2016. En effet, depuis février 2016, l’Afghanistan est considéré par les autorités en charge des migrations en Norvège comme un pays où tout le territoire est sûr.
Craignant à juste titre que les autorités norvégiennes tentent de l’expulser en Afghanistan, il a quitté la Norvège dans l’espoir de rejoindre ses frères au Royaume-Uni. Interpellé à Calais, sous extrême surveillance policière, il a été placé en rétention à Coquelles sur décision du préfet du Pas-de-Calais puis au centre de rétention du Mesnil-Amelot où il fait l’objet d’une décision de transfert vers la Norvège.
Monsieur S. est de plus atteint d’une pathologie grave depuis plusieurs années, il attend actuellement l’issue d’une saisine du médecin de l’OFII par l’unité médicale du centre en vue de s’assurer de la compatibilité de son état de santé avec l’éloignement. En cas d’expulsion en Afghanistan, son état de santé pourrait se dégrader rapidement en raison de la difficulté d’accès à un traitement adapté.
Ayant refusé un premier vol à destination d’Oslo, un deuxième départ, forcé cette fois, est prévu pour le lundi 13 mars 2017.
La Cimade a déjà pu constater des renvois en Afghanistan, notamment via la Norvège, depuis le CRA du Mesnil-Amelot, en novembre 2016.
La sécurité de Monsieur S. n’étant pas assurée en Afghanistan, où tous les rapports internationaux pointent une dégradation notable de la situation du pays, La Cimade demande à la préfecture du Pas-de-Calais de le libérer sans délai.
Auteur: Admin_Ile_de_France
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