Un silence assourdissant contre l’extrême droite
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Les 22 et 23 novembre dernier, le Collectif MIE, un an après l’occupation de l’église Saint Ferréol, a mis en place une action soutenue par les syndicats et avec la présence de la presse. Une initiative réussie grâce à la solidarité et à la cohérence des soutiens.
Victoire partielle, car ces jeunes sont à l’hôtel… et il reste encore sur Marseille plusieurs dizaines d e mineurs isolés.
Le compte-rendu de cette action, transmis par une militante de RESF pourra servir utilement à d’autres initiatives… !
A l’appel du collectif Mineurs Isolés Étrangers, quinze jeunes mineurs et leurs soutiens arrivent progressivement, jeudi 22 à 16h, devant le conseil départemental. Un barnum et des banderoles sont installés, en présence
de quelques voitures de police. « La Marseillaise », est là, réalisant des interviews, au milieu d’une petite centaine de personnes venues en solidarité.
La pluie menaçant, on installe les tentes… Une soupe (excellente…!) puis un repas sont partagés… La police vient voir mais laisse faire, puis quitte les lieux.
Une maraude à la gare est organisée pour voir s’il n’y a pas d’autres jeunes mineurs. Vers 23h30, des journalistes de FR3 arrivent pour échanger avec les jeunes… mais seul l’un d’eux n’était pas encore couché !
Le Collectif prend contact avec la permanence de nuit d’urgence de la Direction des Maisons de l’Enfance et de la Famille (DIMEF), et
dès le soir cela bouge, grâce à l’action de syndicalistes CGT du Conseil Départemental : on obtient l’hébergement des deux jeunes qui ont une Obligation de Placement Protégé (OPP). Le soir même l’un d’eux,
amené au commissariat de Noailles, pourra passer la nuit à l’hôtel.
Pour les autres, la nuit se passe calmement sous la pluie. Sous les tentes personne n’est mouillé. Le lendemain les négociations reprennent, impliquant toujours les mêmes personnes.
Le Collectif veut obtenir l’hébergement de tous les jeunes présents :
ceux qui sont déjà convoqués par le juge pour une ordonnance de placement, mais aussi les autres, toujours en attente d’évaluation de leur minorité.
Après ordres et contre-ordres, les jeunes qui ont une ordonnance de placement, sont invités à se rendre au service de l’Enfance, 4 quai d’Arenc.
Les autres, sans ordonnance de placement sont envoyés vers l’ADDAP, avec un rendez-vous Place des Marseillaises. Là, jeunes et accompagnants subissent encore une longue attente… des mises au point téléphoniques entre Valérie M. (CGT CD), l’ADDAP, les accompagnants.
« Nos téléphones ont pas mal chauffé !… » rapporte Isabelle M., militante de RESF.
Enfin, aux environs de 12 h 30, les jeunes présents ont été pris en charge par des éducateurs de l’ADDAP et leur chef de service. Les jeunes se sont attablés à un petit resto porte d’Aix. Ils ont intégré un hôtel en fin d’après midi , le 23 novembre.
Faire appliquer le droit n’a pas été simple, mais l’opiniâtreté a payé.
Auteur: Région Sud-Est
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