Rats, cafards, froid, humidité : Un « patrimoine » dont les jeunes migrants se passeraient bien
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Communiqué de presse du Collectif Fraternité Migrants Bassin Minier 62
A Angres comme ailleurs, la politique d’expulsion se poursuit !
Angres, le 27 avril 2018
Après le démantèlement contraint des camps de migrants de Calais, Tatinghem, Norrent Fontes, c’est maintenant le tour de celui de Angres.
« C’est le dernier du Pas de Calais, il doit disparaître » répète Monsieur le Préfet du Pas de Calais.
Les migrants de passage d’origine vietnamienne sont installés depuis 2010 sur un terrain, mis à disposition par la municipalité de Angres, qui s’est mobilisée pour assurer des conditions respectueuses de la dignité humaine à ces exilés (accès à l’eau, sanitaires, chauffage au bois l’hiver).
Rappelons ici qu’assurer certaines conditions minimales d’humanité ce n’est pas un devoir ; c’est une obligation légale.
Le collectif « Fraternité migrants bassin minier 62 » dénonce aujourd’hui les pressions exercées par le Préfet sur Madame la maire de Angres, si elle ne sollicite pas le démantèlement.
Les raisons de sécurité évoquées officiellement pour justifier le démantèlement sont tout à coup urgentes ? Pourquoi réagit-on aujourd’hui ? L’insécurité ne s’est pas aggravée depuis 2010 et les maisons quasi mitoyennes de l’usine PALCHEM sont-elles aujourd’hui hors du périmètre létal dont nous parle Monsieur le Préfet dans son arrêté ?
Les raisons de la fermeture du camp sont disproportionnées au regard du contexte, d’autant que l’État n’a jamais assumé ses responsabilités règlementaires en la matière, laissant la collectivité locale, seule, « gérer » les conséquences des politiques migratoires européennes.
Le Préfet du Pas de Calais s’inscrit dans cette politique inhumaine, mais aussi coûteuse et inefficace, qui consiste à réprimer plutôt que de prendre en compte la réalité : ce ne sont pas les camps qui créent la migration. À Calais, sur l’ensemble du littoral et jusqu’en Belgique, malgré les démantèlements, les exilés sont toujours là, poursuivis par les autorités, isolés devant la pression des passeurs ; ils continuent de risquer leur vie pour passer en Grande Bretagne.
Madame la Maire de Angres l’a bien compris : l’aire d’autoroute sur l’A26 à trois encablures de l’Angleterre continuera d’attirer les migrants de passage, vietnamiens, ou de toute autre nationalité. Que fera-t-on de ces personnes après les avoir enfermés 90 jours (merci M. Collomb), dans des centres de rétention administrative surpeuplés? Tout le monde sait bien qu’ils ne repartiront pas ; aucun accord n’existe avec ces pays.
Le collectif Fraternité migrants du bassin minier du Pas de Calais salue la ténacité dont Mme COUPIN, maire de Angres, a fait preuve jusqu’à maintenant en assumant une politique d’hospitalité et d’humanité malgré les difficultés rencontrées depuis plus de 10 ans.
Nous partageons avec elle l’inquiétude des conséquences du démantèlement : précariser davantage la situation des migrants, les jeter dans la rue, rendre les relations avec leur voisins français encore plus tendue, favoriser le mécontentement de tous et donner du grain à moudre aux extrémistes de tout poil, renforcer leur dépendance aux passeurs, créer des conditions d’insécurité pour tous.
La France pays des droits de l’homme mérite bien mieux que cela.
Nous ferons un cercle du silence pour protester contre cette politique migratoire inique relayée par le préfet
Le samedi 05 mai à 17h30 place Jean Jaurès à LENS face à la mairie
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Fraternité migrants bassin minier 62
La destruction du camps a commencé le 2 mai.
Auteur: Région Nord-Picardie
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