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A Caen, une chaîne humaine contre une loi inhumaine

6 février 2019

A l’appel de plusieurs associations et collectifs, regroupés au sein des États Généraux des Migrations, près de 400 personnes ont formé une grande chaîne humaine, samedi 2 février 2019, dans le centre-ville de Caen.

A l’appel de plusieurs associations et collectifs, regroupés au sein des États Généraux des Migrations (EGM) [1], près de 400 personnes ont formé une grande chaîne humaine, samedi 2 février 2019, dans le centre-ville de Caen. Ce rassemblement proposé par la coordination régionale Bretagne-Pays-de-Loire-Normandie solidaire des personnes immigrées a été organisé afin de dénoncer le contenu de la loi « asile-immigration », dite loi Collomb, publiée au Journal officiel le 10 septembre 2018. Les participants se sont donnés la main, formant ainsi une chaîne allant de la place Saint-Pierre à la place Pierre Bouchard. Une banderole portant l’inscription « Non à la loi asile immigration » a été déployée par les militants associatifs sur un mur d’enceinte du château de Caen.

Cette action symbolique s’est terminée place Bouchard. Des membres du Collectif d’Aide aux Migrants de Ouistreham (Camo), de la Cimade, mais aussi de l’Association Havraise de Solidarité et d’Echange avec Tous les Immigrés (Ahseti) ont pris la parole pour dénoncer les dispositions de la nouvelle loi, qui durcit les conditions d’accueil des réfugiés en France. Les associations présentes s’opposent à un texte qui allonge notamment le délai de rétention administrative des réfugiés, qui passe de 45 à 90 jours. A l’issue du rassemblement, les organisateurs ont indiqué que d’autres initiatives et actions sont d’ores et déjà prévues. 

Avec la loi Asile-immigration, les droits et libertés des étrangers et étrangères sont réduits.

On peut :

  • Les retenir 24 heures lors d’un contrôle de papiers au lieu de 16 heures.
  • Les enfermer à domicile 3 h/jour en cas d’assignation à résidence.
  • Leur interdire de revenir sur le territoire français en cas d’expulsion.
  • Les enfermer en centre de rétention pendant 90 jours au lieu de 45.
  • Les empêcher de circuler en France avec des papiers d’un autre pays européen.
  • Compliquer leur régularisation s’ils/elles sont parents d’enfant français.

Les droits et libertés des demandeurs et demandeuses d’asile sont réduits.

On peut :

  • En expulser certain-e-s durant leur recours contre un premier refus.
  • Les obliger à vivre dans une région et pas dans les autres.
  • Les empêcher de circuler librement sur le territoire.
  • Les obliger à faire leurs procédures par visio-conférence.
  • Les empêcher de demander un titre de séjour une fois débouté-e-s.
  • Les assigner à résidence et les expulser plus facilement après un refus.

[1] AG de Lutte contre toutes les expulsions, Asti 14, Camo, CCFD-Terre Solidaire, Citim, Demosthène, Emmaüs 14, Itinérance Sud Manche, La Cimade, LDH, Terre des Hommes.

Auteur: Région Normandie

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