Un silence assourdissant contre l’extrême droite
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La prise en charge des mineurs isolés étrangers devrait être assurée de manière inconditionnelle par le conseil départemental. Mais 85% de ces jeunes reçoivent aujourd’hui un refus de prise en charge, du fait de la procédure d’évaluation de leur minorité, qui peut prendre jusqu’à dix-huit mois.
Le Réseau hospitalité (la Cimade, Solidaire Sud, Réseau éducation sans frontière, le SNES, Icare 05, la CGT) a été reçu lundi 17 septembre par l’inspecteur d’académie, Philippe Maheu, après un courrier rappelant que « l’école est un droit pour tous les enfants résidant sur le territoire national quelque soit leur nationalité, leur statut migratoire ou leur parcours antérieur » (circulaire n°2012_141 de 1012).
Après l’entrevue, Patrick Marsauche, animateur du Groupe Local de la Cimade des Hautes-Alpes, déclare :
« L’inspecteur d’académie nous a informés d’une réunion prochaine entre l’inspection académique, la préfecture et le conseil départemental pour faire un décompte précis dans le but de ne laisser aucun jeune de moins de 16 ans. Mais pour les plus de 16 ans, il affirme ne pouvoir prendre aucun risque pour que ces mêmes jeunes « ne risquent pas d’être embarqués par la police dans leur classe. »
Or une centaine de dossiers sont en attente d’évaluation de leur minorité par le juge des enfants. Cette attente peut durer jusqu’à 6 ou 8 mois. Philippe Marsauche nous décrit les effets de cette attente sur les jeunes, écoutons-le :
Auteur: Région Sud-Est
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