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À Paris, les tailleurs de pierre aux côtés des exilés

7 avril 2017

Un reportage photographique de Célia Bonnin aux abords du centre de la porte de la Chapelle. Le camp dit « humanitaire » est saturé et participe des dysfonctionnements orchestrés par la préfecture de police et le ministère de l’intérieur. Un collectif de tailleurs de pierres s’est rendu sur place pour déplacer et inscrire des messages de solidarité avec les personnes exilées contraintes de survivre entre ces blocs.

Le centre pour les personnes exilées situé au Nord de Paris est complet
De nombreuses personnes dorment autour, espérant pouvoir y entrer un jour. Parmi elles, certains « chanceux » ont des tentes.
© Célia Bonnin, mars 2017.
Aux abords du centre de la porte de La Chapelle à Paris
Le centre pour les personnes exilées situé au Nord de Paris est complet. De nombreuses personnes dorment autour, espérant pouvoir y entrer un jour.
© Célia Bonnin, mars 2017.
La bulle d’accueil
Derrière, les bâtiments où sont logées les personnes.
© Célia Bonnin, mars 2017.
L’entrée du centre
Une multitude de grilles entravent et filtrent les entrées dans le centre. Certaines personnes dorment entre ces grilles pour tenter d'avoir leur place dans le centre à l'heure d'ouverture.
© Célia Bonnin, mars 2017.
Les tailleurs de pierre solidaires
Le 11 mars 2017, les tailleurs de pierre solidaires et leurs amis organisent leur seconde action autour des blocs de pierre, dispositifs anti-migrants de la porte de la Chapelle.
© Célia Bonnin, mars 2017.
Égalité
La mairie de Paris fait poser des rochers en février 2017 autour d'un des campements de fortune à proximité du centre.
© Célia Bonnin, mars 2017.
Liberté
Choqués par la situation, un groupe de tailleurs de pierres décide d'agir : bouger ces gros blocs de pierre et y graver des messages de solidarité.
© Célia Bonnin, mars 2017.
Promesse tenue
« Face à la mise en place le 12 février de blocs de pierres sous le pont de Paris à la porte de La Chapelle pour empêcher des réfugiés de trouver un espace abrité, nous, gens de métiers, tailleurs de pierre, graveurs et sculpteurs, professionnels travaillant à la restauration et la conservation de notre patrimoine bâti, artistes et plasticiens participant au rayonnement de la culture française, considérons que cet acte est indigne des valeurs de fraternité universelle auxquelles nous sommes attachées et que les pierres sont faites pour bâtir des ponts et non pas des murs. »
© Célia Bonnin, mars 2017.
Cœurs de Pierres et Solidaires
« En concertation avec les associations de soutiens et les réfugiés, nous nous réservons de droit et l'obligation morale, de mettre nos compétences et nos savoir-faire à leur service afin d'interpeller l'opinion publique sur cet état de fait et plus généralement sur la situation dramatique des migrants. »
© Célia Bonnin, mars 2017.
Nous sommes gens de la pierre
« Nous sommes gens de la pierre. Nous sommes des bâtisseurs d'espérances mais nous l'avons trop souvent oublié... La pierre est notre maîtresse; nous savons la magnifier afin de la rendre parfaite pour quelle trouve sa juste place dans l'édifice. N'en faisons pas une catin au service de l'avilissement et du rejet. » Extraits d'un texte du collectif Cœurs de Pierres et Solidaires.
© Célia Bonnin, mars 2017.
En mémoire de ceux qui ne sont pas arrivés
Certains migrants demandent à participer à la gravure des messages de solidarité.
© Célia Bonnin, mars 2017.
Salut à toi
© Célia Bonnin, mars 2017.
Procédure « Dublin »
Une grande partie des migrants qui arrivent au centre sont sous procédure « Dublin ». Un exilé soudanais montre la notification de cette décision établie par la préfecture de police. Il a fait sa première demande d'asile en France, mais ses empreintes ont été enregistrées en Italie. Difficile de faire de telles démarches administratives quand on dort sous un pont et sans accompagnement juridique spécialisé.
© Célia Bonnin, mars 2017.
Des exilés en majorité originaires du Soudan
La plupart des personnes qui vivent sous ce pont sont d'origine soudanaise.
© Célia Bonnin, mars 2017.
Un quartier transformé en campement
L'incapacité de l'État à prendre en charge et mettre à l'abri les personnes exilées est récurrente et persistante. Dans la capitale, depuis juin 2015, 29 campements ont été évacués, mais plusieurs mois après l'ouverture du centre Hidalgo, des personnes campent encore dans la rue. Le sixième pays le plus riche du monde n'a-t-il pas un dispositif d'hébergement pérenne à offrir à ces personnes en quête de protection ?
© Célia Bonnin, mars 2017.
En mémoire de ceux qui ne sont pas arrivés
© Célia Bonnin, mars 2017.
Des pesonnes choquées par la situation s’engagent
© Célia Bonnin, mars 2017.
Fraternité
Ces blocs de pierres synonymes du rejet des personnes migrantes se recouvrent des mots qui reflètent la volonté de celles et ceux qui souhaitent plutôt bâtir la solidarité, l'accueil et l'hospitalité.
© Célia Bonnin, mars 2017.
Des collectifs solidaires s’organisent
Le collectif P'tit Dej' à Flandre et Solidarité migrants Wilson apportent à manger régulièrement aux personnes qui vivent autour du centre porte de la Chapelle.
© Célia Bonnin, mars 2017.
L’attente
L'attente autour du centre de la porte de la Chapelle dans le Nord de Paris.
© Célia Bonnin, mars 2017.

Auteur: Service communication

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