Orléans : le collectif COLERE toujours mobilisé pour obtenir l’abandon du projet de centre de rétention
Dans le cadre du collectif COLERE d’Orléans engagé contre le projet de création d’un nouveau centre de rétention à Olivet, une exposition de photographies d’Alessandro CAMILLO et de témoignages se tiendra au Bol, 108 rue de Bourgogne à Orléans la semaine du 28 mars.
Horaires de l’expo :
Lundi : 16h-21h
Mardi et Mercredi : 16h-19h
Jeudi et Vendredi : 16h-20h
Samedi : 10h30-20h
Un débat sur les centres de rétention et sur l’exposition aura lieu le vendredi 1er avril à 18h30, 108 rue de Bourgogne, salle Credo.
Cette mobilisation fait écho à celles de Bordeaux, Lyon et Paris contre la création de nouveaux lieux d’enfermement administratif.
Le 2 avril 2022, célébration joyeuse de la non-inauguration du centre de rétention administrative, rendez-vous à 15h sur le site
à côté du campus de STAPS, rue de Châteauroux à Olivet au croisement avec le tramway
Tous les ans en France, près de 50 000 personnes sont privées de liberté dans des centres de rétention administratives (CRA) en vue de leur expulsion. Depuis janvier 2019, la durée maximale de l’enfermement en rétention a doublé, passant de 45 à 90 jours d’enfermement possible.
La Cimade intervient dans 8 centres de rétention en France afin d’accompagner les personnes enfermées, de les aider dans l’exercice de leurs droits et de témoigner.
A travers une série de photos et de témoignages recueillis entre octobre 2020 et novembre 2021, des ancien·ne·s retenu·e·s du CRA du Mesnil-Amelot (77) s’emparent de leurs propres récits pour rendre visible et dénoncer la réalité de l’enfermement dans les centres de rétention.
Ce projet a été construit par les intervenant·e·s du CRA du Mesnil-Amelot (77), les bénévoles de La Cimade et les personnes concernées, complété par la vision du photographe Alessandro Camillo. Les différents témoignages, accessibles par QR code, mettent en lumière l’impact de cet enfermement sur la vie des personnes, les conditions sanitaires insalubres du centre de rétention, les violences physiques et psychologiques, l’arrachement à leurs proches mais aussi les luttes collectives et les solidarités qui s’organisent pour faire face à l’enfer de la machine à expulser.
Mais au-delà des situations individuelles, ils permettent de lever le voile sur les violations systématiques des droits qui sévissent dans ces lieux cachés du reste de la population, souvent situés en périphéries des villes.
Les participant·e·s à ce projet ont été enfermé·e·s sur une période allant de mars 2019 à septembre 2021. On perçoit alors les effets d’un contexte politique toujours plus répressif, notamment depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19 qui a mis en lumière la criminalisation dont font l’objet les personnes retenues, dans une période où les expulsions sont devenues quasiment impossibles et où la rétention ne se résume qu’à une peine d’enfermement et de contrôle décomplexée.
Ce projet est une invitation à regarder et écouter celles et ceux que la politique migratoire française et européenne cherche à invisibiliser.
Les témoignages audios accessibles sur la page de la région Cimade d’Ile de France :
Pour aller plus loin sur les centre de rétention : rapport rétention 2021