Documentaire d’Olivier Cousin (France/2019/1h18)
Pendant près de deux ans, le réalisateur a filmé une permanence de sans-papiers dans le quartier de Belleville à Paris, lieu protégé où se démêlent les fils des parcours de personnes migrantes. Un lieu où l’on s’attaque aux murs de papiers de la préfecture en détricotant obstinément les lois
En partenariat avec la Cimade, la Ligue des droits de l’Homme, le CCFD-Terre Solidaire, le MRAP et RESF.
Débat en présence d’Olivier Cousin et de deux protagonistes du film à l’issue de la séance.
En savoir plus sur la projection du 15 octobre
Nous vous conseillons de faire une réservation ou un pré-achat au cinéma ou par internet, car avec la COVID la salle se remplit très vite.
A Montreuil la semaine dernière, 105 personnes étaient présentes, 30 personnes sont restées dehors.
Vous retrouverez sur le site du film les critiques sur le film , un interview, des extraits.
– la page Facebook : https://www.facebook.com/mursdepapiers/
Depuis la première au Louxor, “Murs de papiers” a été projeté dans plusieurs festivals (Migrant’scène 2019, No Frontiers 2019, Les rencontres des cinémas d’Europe 2019), en salles dans toute la France (plus de 70 projections), à l’Assemblée Nationale, aux Mairies du 4ème et 2ème arrondissement de Paris, à l’École Nationale de la Magistrature. La plupart des projections sont organisées en partenariat avec la LDH, RESF, La Cimade, le MRAP, Attac, Amnesty International, les amis du Monde Diplomatique ou Emmaus.
Les salles sont souvent pleines, les débats génèrent de nombreuses questions. A travers des situations réelles, les gens découvrent les difficultés des sans -papiers liées au travail – majoritairement clandestin- à la santé, à la vie familiale. Cette réalité étant peu ou pas racontée, souvent maintenue invisible par les étrangers eux mêmes car ressentie comme trop humiliante : “C’est la honte”.
Le film donne aussi lieu à des échanges vifs sur les effets surprenants et dévastateurs d’une loi sans cesse renouvellement depuis 2003 (l’origine de la loi étant l’ordonnance de 45). Cette loi qui catégorise à l’infini les situations et les demandes, en alimentant la peur en chacun , en allongeant les délais à l’infini en donnant des réponses de plus en plus arbitraires (« admission exceptionnelle » /versus/ « plein droit”)
Une loi qui délègue aux associations le travail de l’accueil d’urgence (logement, hygiène, santé, logement); elle les contraint à connaître les méandres des lois, à faire des dossiers de plus en plus complexes et de plus en plus longs à aboutir. C’est un choix politique de peur et de rejet de l’étranger: position ancienne, ancrée dans du non-dit, aveugle aux évolutions du monde et sourde aux recherches des intellectuels, et qui se pare de belles formules humanistes et légalistes. Ce film nous semble un bon outil pour aider à faire tomber les clichés et à combattre les préjugés.
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