Ali, comme vous et moi
28 ans, originaire d’Iran
Ali est un jeune homme appliqué, plutôt discret et silencieux. « Dans la vie, je suis ponctuel et j’adore découvrir de nouvelles choses. J’apprends vite ! ». Ali parle couramment quatre langues : le persan, l’anglais, l’allemand, le français. Il est sportif, se passionne pour les livres historiques et aime cuisiner, surtout des plats iraniens qui lui apportent beaucoup de joie et lui rappellent son pays.
Aujourd’hui, Ali aspire à la stabilité. Son rêve ? Tous simplement pouvoir se soigner, travailler et se loger.
- Couleur préférée : les couleurs sombres
- Signe astrologique : Gémeaux
- Plat préféré : le riz
- Musique préférée : Stromae, Enrique
Son parcours migratoire
On le comprend puisqu’Ali a vécu un parcours migratoire éprouvant. Obligé de quitter l’Iran il y a 7 ans, Ali est arrivé en Autriche à 21 ans. Il y resté 3 ans, pensant s’y installer. Il y a suivi des cours d’allemand, dans une école avec des Autrichiens, et a réussi à travailler de temps en temps. Malheureusement, après le refus de sa demande d’asile à deux reprises, il ne pouvait plus rester. C’est en 2018 qu’il est arrivé à Paris. Sans logement, Ali est resté dans la rue pendant trois années. Grâce à l’aide de personnes bienveillantes, il s’est rendu à Melun où il a pu séjourner deux semaines dans une salle de sport aménagée pour les migrant·e·s·.
Après une autre halte de quelques mois dans un petit village de Normandie, Ali a trouvé un hébergement dans un vieil hôtel transformé pur l’accueil des migrant·e·s· où il a pu rester un peu plus d’un an et travaillé dans le bâtiment, sur des chantiers.
Fin novembre 2020, Ali obtient le droit d’asile.
« Depuis ce droit d’asile, je bénéficie de la protection subsidiaire. Cela a changé beaucoup de choses pour moi ! Je peux maintenant travailler, je peux avoir un compte bancaire, mon propre logement. Et aussi, je peux me former. ».
Aujourd’hui, Ali est en formation pour construire un projet professionnel. Il a choisi de devenir électricien dans le secteur du bâtiment. De toutes ces années d’errance, Ali garde la souffrance de n’avoir pas pu s’intégrer plus facilement, surtout en travaillant. Ce qu’il a traversé, il ne le souhaite à personne et invite les gens à plus d’empathie envers les personnes étrangères : « la réalité est parfois très différente de ce que les gens peuvent penser. ».
« Si je pouvais m’adresser à un représentant de l’Etat français, là tout de suite, sans hésiter, je lui dirais qu’il faut arrêter de discriminer les personnes étrangères qui cherchent du travail. Celles et ceux qui demandent l’asile et qui veulent travailler doivent pouvoir travailler. ».
Retrouvez les récits de vie et les témoignages des protagonistes de notre campagne #HumainsAvantTout :
- Samba, 32 ans de nationalité malienne
- Bchira, 42 ans, originaire de Tunisie
- Merlie, 39 ans sans papiers et bénévole à La Cimade