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Amjad est un jeune Soudanais âgé de 19 ans. Arrêté le 20 mars dernier à Ouistreham, il a été retenu pendant 43 jours au Centre de Rétention Administrative de Oissel en vue de son expulsion. Grâce à l’élan de solidarité qui s’est créé autour de lui, il est libre !
Le 3 mai, Amjad a enfin pu sortir du centre de rétention où il était jusqu’alors enfermé. C’est un soulagement considérable, et pour lui, et pour tous ceux qui le connaissent. Il s’en est fallu de peu, puisqu’il avait refusé, peu de jours auparavant, de prendre l’avion qui devait le conduire au Soudan, pays qu’il a dû fuir pour éviter les pires exactions. Sa nouvelle situation lui laisse un peu de temps pour se relancer dans des démarches que l’on sait compliquées, fastidieuses et parfois arbitraires. Son périple est loin d’être fini, mais il dispose d’un repos et d’un répit, qui sont tout à fait mérités.
Sans toutes les actions menées, cette libération eut été impossible, impensable. C’est la victoire de tous ceux qui, par tous les moyens, se sont engagés pour lui. C’est avant tout le résultat d’une mobilisation collective et publique : en l’espace de deux jours, un millier de pétitionnaires lui ont apporté leur soutien, qui a été amplement relayé sur internet et dans les médias locaux et nationaux. Mais, sans l’action des collectifs et associations qui œuvrent en permanence auprès des personnes migrantes en difficulté, la libération d’Amjad ne serait resté qu’un vœu pieux. Enfin, il faut penser à toutes les personnes qui, à titre individuel, sont intervenues auprès des instantes décisionnaires, et qui se sont refusées à laisser l’inadmissible se produire.
Cet élan de solidarité ne se réduit pas à la personne d’Amjad, il montre l’engagement de ces innombrables citoyens qui sont attachés à faire respecter la dignité humaine et les droits les plus fondamentaux, et qui n’acceptent pas que la France puisse expulser n’importe qui, sans rien faire, et sans que cela ne se sache. Elle permet aux personnes réfugiées, que leur droit à l’asile soit reconnu ou non, de savoir qu’elles ne sont pas seules, que pour beaucoup d’entre nous leur situation est inacceptable. Cela nous permet de penser que la France peut encore être terre d’accueil et d’humanité.
Reste que le cas d’Amjad n’est pas encore réglé, et qu’il est loin d’être le seul à souffrir de telles épreuves. Surtout, de nombreuses luttes nous attendent encore, si l’on en juge par les lois actuelles, par les idées politiques qui les animent, auxquelles il faudra résister, encore et toujours, et à tous les niveaux.
Auteur: Région Normandie
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