Charter affrété par Frontex : 58 personnes géorgiennes expulsées au mépris de leurs droits
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Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi 26 février, la rumeur commence à se ...
Abdoulaye, de nationalité sénégalaise, a été enfermé au centre de rétention administrative de Saint-Jacques-de-la-Lande à sa sortie de prison, en février 2021.
« Les conditions ici c’est comme tout le monde. On ne sait pas, on nous demande beaucoup de papiers. Moi c’est le juge qui m’a gardé ici mais je ne comprends pas pourquoi.
Ils t’amènent ici pour te garder parce que t’as pas de papiers. Ici les conditions de vie ce n’est pas bon. On te réveille à 9h tu sors. Tu ne manges pas bien, il fait froid dans les chambres.
Je ne veux pas rester ici.
Je n’ai rien fait de mal, j’ai aucun problème en France. Je suis en France depuis 2017.
Au centre on te donne des papiers mais tu ne comprends rien. On ne sait pas ce qui se passe.
Je n’habite pas ici à Rennes mais à Nantes et ça fait loin pour mes amis donc je n’ai pas de visites.
J’ai aucun problème avec les policiers ou les autres personnes. Parfois, des policiers parlent mal mais tu ne peux rien faire. Chacun essaie de se défendre.
On mange mais on n’a pas le choix de ce que l’on mange. Il n’y a rien du tout ici aucune activité. Le temps est trop long.
J’ai des problèmes de santé. Le juge le sait, il a vu tous les documents. Normalement, quand tu as des problèmes de santé tu ne dois pas être ici.
Ils n’ont pas raison de dire que je dois retourner dans mon pays. Je suis passé par l’Italie. Ils n’ont pas le droit. Ils ne savent pas eux-mêmes les conditions dans mon pays. C’est ça qui me fait mal. C’est ça que je ne peux pas supporter. Moi depuis 2009 j’ai quitté mon pays et ils le savent. J’ai des risques si je rentre. »
Abdoulaye a été libéré par le juge des libertés et de la détention après plus de deux mois d’enfermement.
La Cimade publie les témoignages des personnes qu’elle accompagne, en particulier dans les centres de rétention. Une parole libre d’une personne enfermée. Une parole qui permet de saisir les conséquences des politiques à l’égard des personnes en migration. Des textes, des extraits sonores ou des vidéos recueillis par les intervenant·e·s de La Cimade.
Photographie : centre de rétention administrative de Rennes, décembre 2020. © Jérémie Lusseau / hanslucas.com
Auteur: Région Bretagne Pays de Loire