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Un foyer épidémique de Covid-19 a été déclaré jeudi soir au sein du centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. La Cimade s’alarme des risques encourus notamment par les personnes retenues et demande la fermeture du centre.
Trois agents de la police aux frontières en poste au CRA n°3 du Mesnil-Amelot ont été testés positifs au Covid-19 durant la semaine du 3 août, le dernier résultat ayant été connu jeudi soir. C’est le vendredi 7 août que La Cimade a été officiellement informée de ce foyer épidémique. Dans le respect des consignes sanitaires, La Cimade a alors interrompu sa présence physique et mis en place une permanence téléphonique pour répondre aux demandes des personnes enfermées. Lundi 10 août, information a été donnée que deux personnes privées de liberté dans le CRA n°3 et un agent de la police aux frontières du CRA n°2 étaient également testés positifs.
Par ailleurs, les salariés de l’entreprise chargée du nettoyage ont exercé lundi matin leur droit de retrait lorsqu’ils ont appris la propagation de l’épidémie. Cela ne va pas sans poser des problèmes majeurs d’entretien dans un tel lieu. L’Unité médicale du CRA (UMCRA) prône une fermeture pour désinfection et considère le maintien en rétention des personnes comme incompatible avec les mesures d’isolement à respecter pour limiter la contagion. Les agents de l’OFII étaient aussi absents ce lundi afin de passer un test.
Bien que l’on ne connaisse pas à ce jour l’étendue de la contagion, de nouvelles personnes ont été enfermées ce week-end au Mesnil-Amelot où les tensions, selon les témoignages recueillis, sont fortes. Selon la police aux frontières, les placements ont été suspendus à compter du 10 août. Les personnes volontaires enfermées au CRA n°3 ont été testées ce lundi et les résultats seront connus sous vingt-quatre à quarante-huit heures. Celles du CRA n°2 seront testées a priori vendredi 14 août lors du déplacement sur site de l’Agence régionale de santé, saisie par l’administration dès la fin de la semaine précédente. Dès les résultats connus, l’administration devra décider de la fermeture ou non du CRA. Au vu des circonstances, La Cimade appelle à une fermeture immédiate par mesure de précaution.
Comme le prévoit le protocole national du Ministère de l’intérieur, les deux personnes testées positives au CRA n°3 ont été transférées lundi au CRA de Vincennes, alors même que les résultats des tests sont disponibles depuis samedi. Ces deux personnes ont donc passé le week-end en cellules d’isolement disciplinaire, qui ne sont pourtant pas adaptées aux personnes malades. De plus, plusieurs autres personnes sont suspectées d’être infectées et ne peuvent être isolées faute d’espace adapté au CRA. Certaines d’entre elles sont en cours de transfert vers d’autres CRA.
Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté comme la Défenseure des droits ont été saisis de la situation particulière au plan sanitaire du CRA du Mesnil-Amelot. Nous attirons l’attention, comme nous l’avons déjà fait, sur la situation dans les centres de rétention. En effet, les conditions d’enfermement ne permettent pas de respecter pleinement les gestes barrières et mettent en danger les personnes étrangères privées de liberté en rétention administrative. Aussi, face à cette situation critique, La Cimade demande la fermeture de tous les CRA.
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Mise à jour le 28/08/2020 : le CRA du Mesnil-Amelot reste un foyer épidémique avec encore 69 personnes enfermées toujours exposées à une contamination par les pouvoirs publics. La Cimade a réitéré sa demande de libération et de prise en charge médicale et poursuit sa mission d’assistance juridique, à distance, via une permanence téléphonique.
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Photographie : Le CRA du Mesnil-Amelot, 2018. © Yann Castanier / Hans Lucas
Auteur: Service communication
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