Réaffirmons notre rôle de vigie, défendons nos libertés
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En ce mois de septembre 2020, face aux tentatives des autorités de restreindre leurs actions, les mouvements solidaires avec les personnes exilées sont mis à rude épreuve. En Méditerranée, à Briançon, à Calais : l’action humanitaire des associations et des citoyen.ne.s auprès des personnes exilées demeure plus que jamais essentielle et vitale.
A Calais, à l’initiative du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le préfet du Pas-de Calais a pris un arrêté qui « interdit toute distribution gratuite de boissons et de denrées alimentaires » sur un périmètre conséquent de la ville de Calais. Rien ne peut justifier d’interdire ainsi l’action humanitaire « non mandatée » des associations et des citoyens qui se mobilisent pour satisfaire aux besoins essentiels des personnes en détresse. Voir notre communiqué de presse inter-associatif : Calais. Il est urgent que la distribution alimentaire par les associations soit à nouveau permise, 11 septembre 2020.
A Briançon, le nouveau maire élu souhaite la fermeture du « Refuge solidaire » qui offre un temps de pause et d’écoute indispensable aux personnes qui traversent la frontière franco-italienne. Epuisées après un périple souvent long et éprouvant, ce lieu, ainsi que tou.te.s les citoyen.ne.s solidaires qui le font vivre, leur permet de dormir, manger, se laver, d’avoir accès aux soins et d’être informées sur leurs droits. Au-delà de celui-ci, le local technique des maraudes est également menacé. Sur cette route migratoire, l’accueil d’urgence demeure essentiel, de même que les maraudes solidaires menées dans les cols montagneux du Briançonnais afin de réduire les risques et de préserver les vies. Voir le reportage de Mediapart : A Briançon, le nouveau maire LR veut fermer le refuge solidaire des migrants, 16 septembre 2020
En Méditerranée, plusieurs bateaux de secours et de sauvetage solidaires (Sea Watch 3 et Ocean Viking) sont toujours bloqués à quais par les autorités italiennes dans le port de Porto Empedocle (Sicile). Tandis que les opérations de secours et de sauvetage ont été réduites à néant sur certaines périodes de l’été, les drames se poursuivent en mer. Face aux positions de fermeture et aux jeux de marchandage interminables auxquels se prêtent les Etats européens, des personnes rescapées, désespérés de pouvoir être un jour accueillies dans un port sûr, se jettent par-dessus bord. Le sauvetage en mer et le débarquement des personnes secourues dans un port sûr sont des obligations au regard du droit maritime international. Les empêcher ou participer à des actions qui permettent de les éviter, c’est se rendre responsable de la disparation et de la mort de personnes. Voir notre dernière actualité sur le sujet : 2020, un été aux « mers – frontières » européennes, 31 août 2020.
À l’aube de la présentation du nouveau pacte européen sur la migration et l’asile, les enjeux sont considérables. Face à la multiplication des drames en mer ou sur les routes de l’exil, nous réaffirmons l’impérieuse nécessité d’œuvrer pour une Europe qui encourage les solidarités, fondée sur la protection des droits humains, sur la dignité humaine, la solidarité et sur l’inclusion, sans discrimination aucune et pour promouvoir une Europe fidèle à ses principes fondateurs.
Photographies : © Rafael Flichman / La Cimade
Auteur: Pôle Europe et International
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