Blois : hébergement d’urgence, chronique d’une lutte [en cours] pour la dignité
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De l’Italie en Creuse, en passant par Dublin… Un jeune soudanais de Creuse est dans les méandres de la procédure Dublin, comme beaucoup d’autres en France. Localement, la solidarité se développe face à une préfecture qui campe sur ses positions et une machine « Dublin » toujours plus tortueuse. Comme beaucoup, il […]
De l’Italie en Creuse, en passant par Dublin…
Un jeune soudanais de Creuse est dans les méandres de la procédure Dublin, comme beaucoup d’autres en France.
Localement, la solidarité se développe face à une préfecture qui campe sur ses positions et une machine « Dublin » toujours plus tortueuse.
Comme beaucoup, il est entré en France en passant par ailleurs, un autre pays européen, en l’occurrence l’Italie. Il a poursuivi son chemin jusqu’en France, en Creuse, il y a trouvé l’hospitalité et a pu s’engager dans une démarche complexe : demander l’asile.
Mais, sur sa route il a trouvé une autre procédure : la « procédure Dublin » . Sa complexité et le zèle de ceux qui l’appliquent très restrictivement l’ont fait tomber dans un parcours de précarité qui semble sans fin. Depuis 1 an et demi il tente de déposer sa demande d’asile.
Transféré une première fois en Italie qui n’a pas traité sa demande, il est revenu rapidement en France. Mais une seconde décision de transfert vers l’Italie lui est notifiée le 28 juin.
Il n’a jamais failli aux injonctions de la Préfecture de la Creuse. Alors même qu’il savait l’expulsion probable, il s’est toujours rendu aux convocations qui lui ont été notifiées par l’administration.
Le 9 juillet, il est convoqué en gendarmerie de Felletin en vue de son placement en centre de rétention. Là encore, il s’y rend. Suit un passage en force pour le placement en centre de rétention. Le 11 juillet, il est libéré.
Mais ce n’est pas la fin. Son refus de monter dans l’avion, parce qu’il n’est plus en procédure Dublin, le ferait plonger dans une autre case : la « fuite ». Ce nouveau « statut » repousserait encore la date d’enregistrement de sa demande d’asile de 12 mois.
Aujourd’hui un référé a été étudié par le tribunal administratif de Limoges. Face à tant d’aberrations humaines et juridiques, la préfecture a reculé. Il pourra déposer sa demande d’asile.
Sa situation est représentative à double titre : la capacité d’un accueil humain par une population solidaire, ses élu·e·s, et les pratiques de l’administration ayant pour objet de créer l’impasse. En 2017, 41 500 personnes étaient « dublinées ».
Auteur: Région Centre Ouest
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