Quoi qu’il en coûte… pour leur vie
Depuis le début de l’année 2024, les tentatives d’expulsion de personnes originaires de pays ...
A la suite du démantèlement d’un campement à Calais le 10 octobre, plusieurs personnes se sont retrouvées enfermées en rétention en vue d’être expulsées du territoire, et ce sans considération pour les risques qu’elles encourent en cas d’expulsion.
Le 10 octobre aux aurores, la préfecture du Pas-de-Calais a dépêché plus de 300 policiers afin d’évacuer un campement à Calais, déjà démantelé à plusieurs reprises dans les derniers mois. Les quelque 600 personnes exilées qui étaient sur place ont été contraintes par les forces de l’ordre de monter dans des bus sans en connaître la destination. Si la préfecture s’est félicitée de la “mise à l’abri” de 537 personnes, 21 autres ont été interpellées et enfermées en rétention vraisemblablement suite à leur refus d’embarquer dans l’un de ces bus.
Le jour-même, quatre personnes ont ainsi été transférées depuis le Pas-de-Calais vers le CRA du Mesnil-Amelot, sans qu’il ne soit procédé à un réel examen de leur situation individuelle et notamment de leurs craintes en cas d’expulsion.
Malgré la situation chaotique qui règne au Soudan, où les combats ont provoqué le déplacement de plus de cinq millions de personnes dans les derniers mois ainsi que la fermeture du seul aéroport international du pays, le préfet du Pas de Calais tente d’y expulser deux personnes, dont un jeune mineur isolé âgé de 16 ans.
Alors que la France n’entretient plus de relations diplomatiques avec la Syrie de Bachar El-Assad où une guerre sévit toujours, un ressortissant syrien s’est vu notifier une décision de transfert vers la Grèce en dépit des défaillances systémiques du pays dans l’accueil des demandeurs d’asile et des risques avéré de refoulement vers la Syrie sans réel examen de sa demande de protection. Le préfet du Pas-de-Calais prévoit également de transférer un ressortissant mauritanien vers l’Italie, bien que les critiques se soient multipliées ces derniers mois vis-à-vis des failles systémiques du dispositif d’asile en Italie.
Force est de constater que l’enfermement et l’expulsion restent les boussoles de la politique migratoire française, au mépris des droits les plus fondamentaux des personnes exilées. La Cimade appelle à la fermeture des centres et locaux de rétention et à un changement de paradigme des politiques migratoires garantissant le respect des droits et libertés fondamentales des personnes étrangères.
Auteur: Admin_Ile_de_France
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