Charter affrété par Frontex : 58 personnes géorgiennes expulsées au mépris de leurs droits
COMMUNIQUE DE PRESSE CIMADE / MRAP 35 Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi ...
Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi 26 février, la rumeur commence à se ...
En quelques jours plusieurs personnes et familles en situation de grande vulnérabilité ont été enfermées au CRA de Rennes, au mépris de leurs droits les plus fondamentaux. La machine à enfermer et expulser fonctionne à plein régime.
Ces cinq derniers jours, ce sont deux familles (dont une en provenance d’Iran) avec trois enfants âgés de 3, 6 et 7 ans, une femme nord-coréenne et un homme afghan qui ont été enfermé·e·s en vue d’être expulsés au CRA de Rennes où intervient La Cimade.
Dans la nuit de vendredi 20 à samedi 21 avril, une femme iranienne a été placée avec son enfant de 7 ans sur la base d’une décision de renvoi vers l’Iran par la préfecture de Charente Maritime. Elle a été remise en liberté le lendemain matin pour des raisons médicales.
Dans la nuit de mardi 24 à mercredi 25 avril, c’est un couple russe et leurs deux enfants de 3 et 6 ans qui ont été enfermés par la préfecture d’Ille et Vilaine pour être renvoyés en Allemagne. Ils sont partis au petit matin, sans qu’il soit possible de les rencontrer. La préfecture applique ainsi une logistique administrative au mépris de la santé des enfants.
Quelques jours plus tôt le 9 avril, c’est la préfecture de Vendée qui a tenté de renvoyer une personne nord-coréenne dans son pays d’origine, malgré les risques de persécution qu’elle encourait sur place. C’est finalement le contrôle assuré par le Juge des Libertés et de la Détention qui permettra sa remise en liberté.
Puis, c’est au tour de la préfecture de la Manche de tenter de renvoyer un ressortissant Afghan vers l’Autriche où il avait de sérieux risques d’être expulsé vers l’Afghanistan, au mépris de la situation de guerre civile qui règne sur place. Face à ses craintes en cas de de retour, il a refusé de partir à deux reprises, encourant ainsi une condamnation pénale. Suite à une interpellation de la préfecture en lien avec les récents attentats à Kaboul, son enfermement a pris fin.
Alors même que la loi adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale prévoit de doubler la durée légale de rétention (de 45 à 90 jours), La Cimade dénonce ces pratiques aveugles des préfectures envers des personnes étrangères vulnérables.
Signer la pétition contre l’enfermement des enfants.
Décryptage de la loi Asile et Immigration
Auteur: Service communication