Inlassablement, les préfectures de Guyane et de Guadeloupe continuent les expulsions vers Haïti
Ce mois de septembre semble avoir été marqué par de nouvelles expulsions vers Haïti. Si une ...
Le 31 octobre dernier, près de 250 personnes en demande d’asile, installées sur la Place des Amandiers de Cayenne ont été évacuées par les forces de l’ordre. En l’absence de dispositifs d’hébergement, elles ont été déplacées au camp « La Verdure », terrain privé de l’Etat, sur demande de la Préfecture. Il s’agit d’une première en Guyane : l’ouverture par l’Etat d’un camp aux conditions matérielles insalubres et indignes. Depuis un mois, malgré les efforts des pouvoirs publics, les problèmes de santé se multiplient, principalement liés aux conditions de vie délétères.
La Cimade, le Comede et Médecins du monde demandent en urgence l’hébergement des personnes ou a minima l’ouverture des bâtiments sur site pour les personnes vulnérables
Les associations Le Comede, La Cimade et Médecins du Monde, se sont associées depuis juillet 2022 pour mettre en place une maraude hebdomadaire sur le site de la Place des Amandiers, puis de la Verdure. L’objectif de cette action est d’être en veille sur les conditions d’accueil des demandeurs d’asile, de récolter des données notamment quant à leur état de santé et ainsi pouvoir témoigner auprès des autorités des dysfonctionnements graves, des enjeux de santé publique et de sécurité des personnes.
Suite au déplacement des personnes sur le camp de la Verdure, plusieurs alertes ont été signifiées auprès de la Préfecture, explicitant les besoins d’aménagements de base afin de garantir la dignité et la santé des personnes (mise à l’abri des personnes présentant des vulnérabilités, accès à l’eau, à l’hygiène et l’assainissement). En effet, les problématiques de santé sont multiples (somatiques, dermatologiques, mentales…), et sont liées principalement aux conditions d’hébergement et de vie insalubres. Si l’ARS s’efforce de coordonner une réponse aux besoins médicaux des personnes, la mise à l’abri des personnes vulnérables n’est pas traitée. En outre, malgré des aménagements réalisés sur site, ceux-ci restent insuffisants. Sans des conditions sanitaires et d’hygiènes satisfaisantes et pérennes du camp, les efforts mis en oeuvre par les acteurs de la santé risquent malheureusement d’être vain.
La semaine dernière, les bâtiments situés sur le camp ont été ouverts pendant 3 jours pour permettre des consultations médicales. Ces bâtiments sont climatisés, raccordés à l’eau potable et à l’électricité. Nos associations demandent l’ouverture permanente de ces locaux, à minima pour les personnes vulnérables que ce sont les femmes et les enfants ainsi que les personnes sévèrement malades.
Cette situation désormais urgente était pourtant prévisible au vu de l’augmentation des demandes et du taux de protection en Guyane. Au-delà des mesures prises pour ce camp, il est indispensable d’organiser une concertation et une planification autour de l’accueil des personnes qui demandent l’asile et des réfugié.e.s.
Nos associations, demandent :
Auteur: Région Outre-Mer
Ce mois de septembre semble avoir été marqué par de nouvelles expulsions vers Haïti. Si une ...
Le nouveau numéro de « YANA MARRE DU CRA » est disponible !
Le nouveau numéro de CRApharnaüm est disponible !
Malgré la jurisprudence de la CEDH et de la CNDA et les décisions quotidiennes des juridictions ...