Quoi qu’il en coûte… pour leur vie
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Le préfet des Hauts-de-Seine a enfermé un jeune Afghan, mineur et demandeur d’asile, au CRA du Mesnil-Amelot pour tenter de l’expulser en Afghanistan.
Eshan est un jeune Afghan demandeur d’asile de seulement 16 ans. Il a été interpellé pour « recel de vol », alors qu’il avait sur lui un titre de transport perdu par le propriétaire depuis plusieurs semaines. Le 23 février dernier, après 48 heures en garde à vue, où il n’a pu exercer ses droits que pendant les 24 dernières heures faute d’interprète, il a pourtant été enfermé au Centre de rétention du Mesnil-Amelot par le préfet des Hauts-de-Seine. Il s’est vu remettre le même jour une mesure d’expulsion vers son pays d’origine, l’Afghanistan. Le préfet fait alors l’affront d’ignorer jusqu’aux procédures mises en place par ses propres services.
En effet, ce jeune homme est connu de la préfecture des Hauts-de-Seine. Entré en France seulement en janvier 2022 après être passé par l’Allemagne, il a immédiatement déposé une demande d’asile auprès de cette préfecture. C’est donc bien elle qui a mis en place, en suivant, la procédure prévue par le règlement européen Dublin III lui permettant d’expulser Eshan en Allemagne, pays de transit considéré comme responsable de l’examen de sa demande d’asile. La procédure dite « Dublin » est actuellement en cours et Eshan à des rendez-vous en préfecture à honorer à partir de mars 2022. Cette situation ubuesque ne fait que mettre en exergue l’examen approfondi que daignent faire les préfectures de la situation des personnes étrangères avant de décider de leur sort : mesure d’expulsion ? Enfermement en centre de rétention ?
Ce très jeune homme enfermé en toute illégalité en raison de sa minorité, de sa nationalité afghane ET de son statut de demandeur d’asile, risque donc une expulsion vers son pays d’origine sans que sa demande d’asile ne soit examinée. En prenant une telle décision, la préfecture feint même d’ignorer que les expulsions vers l’Afghanistan ont cessé depuis la reprise en main du pays par les Taliban. Eshan n’a pas non pu fait l’objet de la moindre évaluation de minorité au cours de son périple européen. Il a pourtant essayé de faire valoir son jeune âge lors du dépôt de sa demande d’asile en préfecture et son interpellation mais il n’a pas été entendu.
Les droits les plus fondamentaux de ce mineur isolé afghan ont été violés à tous les stades : interpellation, mesure d’éloignement, placement en rétention. Eshan devrait être protégé, il est toujours enfermé.
Auteur: Admin_Ile_de_France
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