PAU : LA CIMADE ET SES PARTENAIRES DENONCENT LES CONDITIONS D’ACCUEIL INDIGNES DES PERSONNES EN DEMANDE D’ASILE
LES PRAHDA (programmes régionaux d'accueil et d'hébergement des demandeurs d'asile) font partie ...
Le 21/04/2021, M. G., enfermé depuis le 18/02/2021 soit 63 jours au centre de rétention administrative (CRA) d’Hendaye s’est cousu les lèvres en signe de désespoir et de protestation. Il porte encore ses ligatures aujourd’hui, ne s’alimente plus et ne boit plus.
M.G est marié depuis un an à Mme G. ressortissante française. Il s’occupe de la petite Lila, la fille de Mme G. née d’une précédente relation. L’école et l’orthophoniste le connaissent bien car c’est lui qui l’amène tous les jours à l’école et qui vient la chercher.
Mme G. est aide-soignante et travaille en horaires décalés dans un EHPAD à Tulle. Alors qu’elle est confrontée à un rythme de travail très soutenu en raison de la pandémie liée au COVID 19, elle se retrouve seule avec sa fille, sans le soutien de son mari pour à ses côtés pour la soulager.
Les premiers jours au CRA l’inquiétude de M. G est de savoir comment sa conjointe pourra s’organiser pour faire garder Lila quand elle finit à 22h : voisin.e.s, ami.e.s qui pourra le remplacer le temps qu’il voit le juge ?
Mais le juge le maintiendra en rétention et le provisoire commencera à durer.
Monsieur G. a demandé un titre de séjour plusieurs mois avant son placement au centre de rétention. Il peut prétendre à un titre de séjour en raison de sa vie privée et familiale mais l’audience devant le tribunal administratif en audience collégiale n’aura lieu que dans plusieurs mois.
Il est interpellé le 17/02, placé au CRA où il passe 60 jours enfermé. Au-delà la prolongation de la rétention n’est légalement possible que lorsque la personne étrangère a fait obstruction à son éloignement ou que la préfecture est en attente de délivrance de documents de voyage. Son enfermement sera pourtant prolongé de 15 jours par le Juge des libertés et de la détention. Il apprend à l’audience du 19/04/2021 qu’un avion est prévu pour son expulsion.
Il ne veut pas partir, sa femme est ici, il considère Lila comme sa fille. Il ne veut pas être séparé de celles qu’il aime.
Aujourd’hui, 22 avril, il s’est fait une ligature supplémentaire et ce sera le troisième jour qu’il ne s’alimente pas et ne boit pas.
L’administration veut expulser à tout prix sans considération pour la séparation de la famille.
La Cimade dénonce la politique d’acharnement administratif livrée à l’encontre des personnes étrangères, au mépris de leurs droits les plus fondamentaux. La Cimade demande au gouvernement de mettre un terme à la répression disproportionnée qu’il met en œuvre contre les personnes étrangères.
Auteur: Région Sud-Ouest
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