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Les violences psychologiques : savoir réagir

Les violences psychologiques peinent à être reconnues

Violences psychologiques, de quoi parle-t-on ?

Les violences psychologiques sont toutes formes de violence destinées à dévaloriser une personne, à la priver de toute autonomie et à la convaincre de ses incapacités et de son infériorité par rapport à l’auteur des violences. Ces violences nuisent à l’intégrité psychique d’une personne. Il s’agit de gestes, actes, paroles, écrits, … qui ont pour effet d’affaiblir, de fragiliser et de blesser psychologiquement.

Quels sont les signes de violence psychologiques ?

Pour exemple, voici des formes courantes de violence psychologique :

  • Les paroles blessantes, humiliantes, qui dénigrent, les injures
  • L’abaissement, la dévalorisation, les moqueries, les insultes, le dénigrement
  • Le chantage affectif, la manipulation mentale
  • La discrimination, l’exclusion, l’isolement, le rejet, l’ostracisme
  • L’interdiction de sortir seule, de travailler, de s’habiller de telle ou telle manière, de parler, de se laver
  • Le contrôle des sorties, des rencontres, des messages
  • Etc.

La violence psychologique est souvent exercée de façon répétée et dans la durée. Depuis la loi du 9 juillet 2010, il existe un délit de violence psychologique.

Comment prouver la violence psychologique ?

Comment prouver les insultes, les propos humiliants, le harcèlement avec répétition d’accusations imaginaires, la mise à l’écart de toute vie sociale et administrative alors que tout se passe dans la sphère privée ? De fait, la plupart de ces violences ne sont pas considérées comme telles car elles ne se voient pas. La réticence des institutions est massive à estimer que les violences dites « psychologiques » puissent être véritablement des violences. C’est pourtant faire l’impasse sur la réalité de l’enfer que ces femmes vivent, sur la gravité des menaces qui pèsent sur elles et sur les nombreuses stratégies des conjoints violents qui agissent en toute impunité.

Les violences psychologiques doivent être prouvées par la victime. La preuve est libre et peut être rapportée par tout moyen. Il est important de conserver dans un endroit sûr les courriers, emails, sms. Les témoignages de voisin·e·s, ami·e·s, collègues, famille ou associations seront utiles pour indiquer la perte de sommeil, la perte ou prise de poids, les angoisses, les absences au travail, la perte de confiance en soi, etc. La personne victime peut aussi faire appel à un médecin qui évaluera la nature et l’ampleur de son trouble psychique mais aussi des répercussions sur sa vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle.

L’emprise décuplée pour les femmes étrangères

La parole de la victime est discréditée. Les auteurs nient avoir été violents, attaquent la crédibilité de la victime et, pour les femmes étrangères, les accusent de demander une protection dans l’unique but d’obtenir des papiers. Leur droit au séjour dépend en effet du maintien du lien conjugal avec l’auteur des violences… sauf à prouver les violences subies.

Les démarches à suivre en cas de violence psychologique

Les violences psychologiques sont des violences conjugales, qui sont punies par la loi.
Si vous vous sentez menacée, ne restez pas seule et parlez-en à un·e ami·e, la famille ou une association spécialisée dans l’accompagnement des victimes de violences, qui vous accompagnera dans vos démarches pour demander une protection, vous aider à briser cette spirale infernale, aller porter plainte.

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