Grande maraude solidaire à Briançon : Nous y étions !
21 mars 2024
Le 16 mars 2024, a eu lieu la Grande maraude solidaire à Briançon. Comme chaque année, La Cimade y était. Récit de cette journée de mobilisation pour dénoncer la militarisation de la frontière et ses conséquences.
Briançon, les Alpes françaises ! Ça résonne loisirs, randonnées et sports d’hiver… mais aussi frontière.
Chaque année des femmes, hommes et enfants entreprennent la traversée, parfois au péril de leur vie. En 2023, trois décès ont eu lieu entre juillet et octobre.
Chaque nuit, des maraudeurs et maraudeuses, montagnard.e.s aguerri.e.s, s’organisent pour aller à leur rencontre et leur porter secours.
Le 16 mars 2024, pour la cinquième année, nous étions tou.te.s invité.e.s à une grande maraude solidaire en soutien aux personnes exilées : « Désarmons les frontières – Résistons à bras ouverts ! ».
A l’initiative de Tous migrants, des militants de Médecins du monde, Emmaüs, Amnesty international, Médecins sans frontières, du Secours catholique, de La Cimade et bien d’autres étaient là, ensemble, pour affirmer leur solidarité et dénoncer la militarisation des frontières et les politiques migratoires répressives, discriminatoires et xénophobes. Des cimadien.ne.s venu.e.s de Die, de la vallée de la Maurienne de Paris, de Reims, de Marseille, de Clermont-Ferrand au milieu de cette foule rassemblée si près de la frontière.
L’après-midi était organisée une conférence publique à Briançon « La militarisation des frontières françaises dans le contexte de durcissement des politiques migratoires et de la loi dite Darmanin ». Les différentes prises de parole ont permis de décrypter les divers instruments juridiques utilisés par les États pour développer leurs politiques d’endiguement et de faire le lien avec la situation aux frontières italiennes basses, basques et britanniques.
Ensuite, des centaines de militants ont déambulé, chanté, et scandé, en français et en italien des slogans de fraternité du mémorial des mort.e.s aux frontières menacé de destruction par la mairie* et jusqu’aux locaux de la police aux frontières : « Nos frontières tuent » « la Terre appartient à tous » « Pas d’étrangers sur cette Terre ! » « Liberté de circulation ».
Puis, à l’issue d’un repas solidaire, des groupes de maraudeurs, guidés par les plus expérimenté.e.s, se sont déployés dans la nuit et la neige pendant que les dameuses travaillaient tout là-haut pour préparer les pistes des skieurs du lendemain.