Charter affrété par Frontex : 58 personnes géorgiennes expulsées au mépris de leurs droits
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Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi 26 février, la rumeur commence à se ...
La Cimade dénonce l’inaction et les déclarations des pouvoirs publics par rapport à la situation qui perdure depuis plusieurs mois au sein du Gymnase Jeanne Bernard à Saint-Herblain où plusieurs centaines de personnes exilées survivent dans des conditions indignes.
Par voie de presse, la préfecture de Loire-Atlantique a annoncé cette semaine qu’elle ne procèdera pas à l’évacuation du Gymnase Jeanne Bernard à Saint-Herblain, se retranchant derrière le risque « d’appel d’air » que créeraient cette évacuation et la mise à l’abri des personnes présentes dans le gymnase.
De manière totalement indécente, la préfecture se permet également de reprocher aux associations et autres acteurs qui viennent en aide aux personnes exilées de favoriser ce prétendu appel d’air.
A titre de rappel, depuis l’automne 2018, près de 300 personnes exilées, pour la plupart des demandeurs d’asile, sont réfugiées dans le gymnase désaffecté de l’ancien lycée Jeanne Bernard à Saint-Herblain (Beauséjour).
Contraintes de survivre depuis plus de 7 mois dans des conditions humainement dégradantes, entre insalubrité (pas de chauffage, une unique douche, deux points d’eau, ramassage des déchets irrégulier, …) et insécurité (agressions, vols), ces personnes vivent en plus au quotidien dans la crainte d’une expulsion qui les laisseraient dans une situation encore plus précaire.
Bien qu’ils soient légalement tenus de leur proposer une solution d’hébergement décent, les pouvoirs publics ont fait le choix de laisser ces personnes livrées à elles-mêmes, quelles qu’en soient les conséquences pour leur santé et leur intégrité.
Malgré le soutien continu des associations et de nombreux citoyens, la situation ne cesse de se dégrader depuis plusieurs mois.
Alertés à de nombreuses reprises, les pouvoirs publics persistent dans leur refus de dialoguer avec les associations et de chercher des solutions face à cette situation d’urgence humanitaire.
Dans une ordonnance de mars 2019, rendue à la demande du Diocèse propriétaire des lieux, le tribunal d’instance de Nantes a ordonné l’évacuation du gymnase, laissant aux occupants un délai de deux mois avant la mise à exécution de cette décision. Ce délai arrive à terme ce dimanche 9 juin 2019.
Par cette décision et ces déclarations incompréhensibles et irresponsables, les pouvoirs publics font le choix de la stratégie du pourrissement en laissant volontairement des personnes vulnérables dans des conditions inacceptables, à l’instar de ce qu’ils avaient fait en 2018 lors de l’occupation du square Daviais à Nantes.
Le groupe local de Nantes de la Cimade dénonce la situation actuelle au sein du Gymnase Jeanne Bernard à Saint-Herblain et appelle l’ensemble des parties prenantes (préfecture, OFII, mairie de Saint-Herblain, Nantes Métropole, diocèse, associations) à se réunir de toute urgence en vue de la mise à l’abri immédiate de l’ensemble des personnes présentes sur le site.
Auteur: Région Bretagne Pays de Loire