Centre-Ouest

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Hébergement d’urgence : l’État doit prendre toutes ses responsabilités

8 juillet 2022

Dans le Loir et Cher, des « contrats d’hébergement d’urgence » ont été modifiés et les refus de renouvellement de l’hébergement aboutissent à une mise à la rue de personnes seules ou de familles. Des organisations se mobilisent.

Communiqué de presse

En réponse aux propos du Préfet tenus lors de la conférence de Presse, les associations de défense des droits humains,  mobilisées  les  jeudi 23 et vendredi 24 juin à Blois, demandent au Préfet de renoncer aux expulsions de l’hébergement,  et de régulariser les personnes concernées.

Nous rappelons que le dispositif légal et obligatoire d’hébergement d’urgence est mentionné au L.345-2-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles, prévoyant que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence »

La préfecture de département est responsable de ce dispositif qu’elle finance et coordonne. C’est donc elle qui est garante du respect de ce droit fondamental.

Pourtant, elle exerce une pression très importante sur les personnes précaires et plus particulièrement les personnes de nationalité étrangère, qui ont pleinement droit à ce dispositif .

Il faut rappeler que la principale raison de la situation de blocage de l’hébergement d’urgence est due au refus quasi-systématique de la préfecture de régulariser ces personnes, les empêchant ainsi d’accéder à un travail et un logement durable (ceci malgré le nombre croissant d’emplois non pourvus ).

Le Préfet du Loir et Cher doit renoncer à sa politique créatrice de détresse, d’urgence sociale et de précarité, autant de maux que par ailleurs elle est censée combattre.

Nous connaissons la clef pour arrêter ce cercle vicieux :

La Préfecture doit faire respecter la législation sur l’hébergement d’urgence pour toutes et tous ,et utiliser les capacités que lui donne la loi pour permettre une stabilité des personnes, par la délivrance d’un titre de séjour avec autorisation de travail

 

Signataires : Cimade 41, Ligue des Droits de l’ Homme 41, Collectif des Sans Papiers 41,  Artisans du Monde 41,  Nouveau Parti Anticapitaliste 41, Chrétiens en Monde Rural,  Mouvement de la Paix 41

 

Pour aller plus loin :

Accueil des personnes étrangères : le tribunal administratif de Rouen rappelle le droit à l’hébergement

Auteur: Région Centre Ouest

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