Pour l’avenir de Mayotte, l’Etat promet toujours plus d’inégalités
Alors que la colère gronde à Mayotte et que les revendications se font plus pressantes que ...
Je m’appelle Daouyati, j’ai 19 ans mais moi, je suis née à Mayotte. J’ai eu la joie, au milieu de tout ce malheur, de donner naissance à une petite fille qui, dès sa naissance a eu une carte d’identité et un passeport, en vertu du double droit du sol. Il […]
Je m’appelle Daouyati, j’ai 19 ans mais moi, je suis née à Mayotte. J’ai eu la joie, au milieu de tout ce malheur, de donner naissance à une petite fille qui, dès sa naissance a eu une carte d’identité et un passeport, en vertu du double droit du sol. Il faut que vous sachiez que je suis considérée comme virtuellement française puisque née sur un territoire de la France et mon bébé a bénéficié de cette situation. Pourtant, à la fin du mois de juin de cette année, les forces de police m’ont arrêtée, conduite au CRA et je me suis retrouvée dans un avion le lendemain matin à destination d’Anjouan. La préfecture a promis aux militants de la Cimade qui m’ont assistée de favoriser mon retour. À la fin du mois d’aout, j’étais encore à Anjouan. J’ai alors embarqué sur un Kwassa-Kwassa, la peur au ventre, pour finalement me faire arrêter, cette fois ci en mer. Une nouvelle intervention de La Cimade m’a permis de retrouver la liberté et de pouvoir retrouver ma fille. Mais je dois maintenant obtenir le droit d’avoir la même nationalité que ma fille.
Témoignage recueilli par Sylvie Bryant, bénévole Cimade Mayotte
Auteur: Service communication