La prison, une peine familiale : programme des journées nationales prison, partout en France
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Bienvenue en Guyane.
Des messages de haine inattendus ont été entendus et lus toute cette semaine.
Ce n’est pas la première fois et sûrement pas la dernière. Habitués ? non, parce qu’on ne peut pas s’habituer à la haine. Indignés, oui. Tristes également.
[Ce témoignage fait suite à la situation de 16 demandeurs d’asile kurdes en Guyane – voir l’article du Monde : En transit en Guyane, seize yézidis d’Irak ont frôlé le renvoi au Brésil]
Bienvenue en Guyane.
Des messages de haine inattendus ont été entendus et lus toute cette semaine.
Ce n’est pas la première fois et sûrement pas la dernière. Habitués ? non, parce qu’on ne peut pas s’habituer à la haine. Indignés, oui. Tristes également.
Pourtant,
Je suis heureux de vivre dans un pays en paix,
Je suis heureux d’avoir grandi sans me préoccuper de la nourriture, de dormir sous un toit, de pouvoir aller à l’école.
Je suis heureux de pouvoir voyager, voire de vivre et travailler où bon me semble.
Je suis heureux de savoir que mes enfants n’auront pas à lutter
Je suis heureux d’être considéré comme un citoyen à part entière.
Je suis heureux de pouvoir penser à mon avenir, à celui de mes enfants, sans entraves.
Je suis heureux d’avoir une voix et le pouvoir d’être entendu.
Je suis heureux d’avoir le droit de participer à la vie collective.
Je suis heureux de penser, que malgré les différences, on peut essayer de se connaitre, de se comprendre, de vivre côte à côte en paix, voire ensemble.
Je suis heureux de penser que les raccourcis de quelques groupes politiques sont condamnés par la majorité de mes concitoyens
Je suis heureux que mes aïeux aient parcouru bien des distances avant de trouver un lieu où échouer.
Je suis heureux de ne pas avoir à combattre chaque jour pour de la simple survie.
Je suis heureux de penser que seront condamnés les leaders qui divisent pour mieux régner, parce que simplifier les problèmes a toujours été le principe des dictatures.
Je suis heureux de penser que vivre ensemble est difficile mais possible.
Je serais heureux qu’on me tende la main si j’en avais besoin.
Barbara Gontier, membre du groupe local de Guyane
Barbara Gontier, bénévole au groupe local de La Cimade en Guyane
Auteur: Service communication
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