Chaque jour, notre pays bafoue les droits élémentaires de milliers d’enfants vivant en France
Ce 20 novembre, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, La Cimade dénonce les privations de droits qui visent les enfants étrangers. Un déni d’humanité flagrant quotidien qui ne semble pas émouvoir la France alors qu’elle s’est engagée, en signant la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE) à protéger et offrir une vie digne à tous les enfants vivant sur son territoire, sans distinction.
Aperçu de la violence subie par ces jeunes aujourd’hui
Autant d’exemples qui démontrent l’urgence d’agir pour ces enfants
🔴 En 2021, des centaines d’enfants dorment dehors, en attendant que l’aide sociale les protège dans des lieux adaptés aux besoins d’enfants. D’autres sont parqué·e·s dans des hôtels, en attendant un signe de leur éducateur.
🔴 En 2021, des personnes se déclarant mineures isolées ont été enfermées derrière les barbelés des centres de rétention. Parfois, l’évaluation de leur minorité a été réalisée dans ces lieux d’enfermement au mépris de la présomption de minorité et de l’exigence constitutionnelle de protection de l’intérêt supérieur de l’enfant.
🔴 Bien que l’accès à l’école soit garanti à tout âge et indépendamment de leur « statut administratif », les enfants ne sont généralement pas scolarisés avant une prise en charge stabilisée. Et quand leur minorité est contestée par le département, ils et elles font l’objet de refus d’inscription.
🔴 La stigmatisation, les amalgames et les propos xénophobes à l’égard des enfants étrangers sont inquiétants. Les réponses des conseils départementaux et du gouvernement peuvent être dangereuses, comme cela a été le cas pour Samba*: « Après la décision du conseil départemental qui te dit que t’es pas mineur, c’est la rue. Ça a duré des mois, jusqu’à ce que la juge dise que finalement mes documents montrent que j’avais moins de 18 ans. C’est normal ça ? »
A quand la garantie du respect des droits de tous les enfants ?
« Un.e mineur.e non accompagné·e est avant tout un·e enfant en danger et doit relever du droit commun de la protection de l’enfance » Violaine Husson, Responsable des questions Genre et Protections à La Cimade.
▶ Ce 20 novembre, La Cimade exige de la France qu’elle garantisse les droits de tous les enfants. Les enfants exilé·e·s doivent pouvoir vivre dignement et être protégé·e·s en France.
Pour aller plus loin
- Lisez notre Communiqué de presse
- Découvrez nos 29 propositions pour protéger les enfants en danger en France
- Consultez notre page dédiée aux jeunes mineur·e·s de l’ASE
*Nom modifié pour des raisons de protection des personnes ayant témoigné
Photo: Nathalie Bardou
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Auteur: Service communication