
[Evènement] « Criminaliser les personnes exilées pour mieux réprimer les migrations ? »
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Depuis 2004 La Cimade a ouvert, en Ile de France, plusieurs permanences spécialisées dans l’accueil et l’accompagnement juridique des femmes étrangères victimes de violences. En cinq années, plus de 1880 femmes victimes de violences sexistes ou familiales (violences conjugales, mariages forcés, mutilations sexuelles, réseaux de prostitution, traite, esclavage moderne, etc.) ont été accueillies par des bénévoles spécialement formées.
Depuis 2004 La Cimade a ouvert, en Ile de France, plusieurs permanences spécialisées dans l’accueil et l’accompagnement juridique des femmes étrangères victimes de violences. En cinq années, plus de 1880 femmes victimes de violences sexistes ou familiales (violences conjugales, mariages forcés, mutilations sexuelles, réseaux de prostitution, traite, esclavage moderne, etc.) ont été accueillies par des bénévoles spécialement formées.
Qu’elles aient subi ces violences dans leur pays d’origine, pendant leur exil ou en France, la majorité d’entre elles sont confrontées à de nombreux dysfonctionnements administratifs ou à une absence de dispositifs législatifs. En tant que femmes, elles sont confrontées à des discriminations spécifiques dans leur pays et en France, en tant qu’étrangères elles sont soumises à un ensemble de textes qui se révèlent, dans la pratique, plus restrictif à leur égard. C’est ce phénomène de la double violence que La Cimade veut dénoncer, la superposition de la violence vécue en tant qu’étrangère ajoutée à la violence vécue en tant que femmes.
La Cimade se félicite de l’initiative des parlementaires qui s’attachent, une nouvelle fois, à intégrer dans la législation des dispositions intéressantes en faveur des droits de femmes confrontées à des violences. La Cimade sera donc attentive le 25 février prochain au débat parlementaire relatif à la proposition de loi renforçant la protection des victimes, la prévention et la répression des violences faites aux femmes.
Toutefois, les observations menées sur le terrain montrent que c’est bien l’application de la loi qui fait défaut. Les évolutions législatives de 2003, 2006 et 2007 plutôt favorables aux femmes étrangères ne sont pas ou mal appliquées. Par ailleurs, lorsqu’elles sont en situation irrégulière, elles ne bénéficient que très rarement de suivi social, médical, psychologique, et rencontrent de nombreuses difficultés pour trouver un hébergement d’urgence ou une mise à l’abri.
Pendant deux mois, de nombreuses actions de sensibilisation de l’opinion publique et d’interpellations politiques seront menées pour faire connaître ces dysfonctionnements et exiger une véritable protection des femmes étrangères victimes de violences.
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Auteur: Service communication
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