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La rétention tue : décès au CRA du Mesnil-Amelot.
Cette nuit, une personne est décédée au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot. ...
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Depuis de nombreuses années déjà, le constant durcissement des politiques françaises maintient sans-papiers un nombre croissant de personnes pourtant durablement installées et insérées en France. Feignant d’ignorer cette réalité, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau confirmait le 9 octobre 2024 dans Le Parisien l’orientation consistant à ne régulariser les personnes sans-papiers « qu’au compte-goutte ».
Si entre 300 et 600 000 personnes vivent aujourd’hui sans papiers en France, ce n’est pas parce qu’elles seraient arrivées « clandestinement » sur le territoire français, ou s’y seraient malignement maintenues en violation effrontée des lois : c’est au contraire parce que ces lois sont constamment complexifiées pour exclure, qui des conjoint·e·s de Français·e·s, qui des parents d’enfants français ou d’enfants malades, qui des travailleurs et travailleuses sans-papiers, qui des personnes nées en France ou arrivées dans leur enfance, de l’accès à un titre de séjour stable. Après chaque nouvelle loi, après chaque nouvelle affirmation de fermeté gouvernementale, des personnes qui, auparavant, avaient ou auraient eu un titre de séjour, rejoignent la cohorte stigmatisée des personnes sans-papiers, généralement visées par une obligation de quitter le territoire français.
Plus que jamais déterminée à combattre amalgames et préjugés, La Cimade poursuit son combat pour une autre perception des personnes étrangères et pour des politiques migratoires fondées sur l’accueil et la solidarité. Elle milite pour la régularisation large et durable de toutes les personnes sans-papiers, qui ne soit pas seulement limitée aux personnes qui travaillent.
Hassan, heureux papa aux côté de son épouse Nadia d’une petite Nedjma, pourrait cesser de vivre dans la peur constante d’être expulsé et séparé des siens. Soraya, 20 ans, pourrait poursuivre sereinement ses études aux côtés de Louise, sa meilleure amie. Et Juan, qui continue son travail de cuistot malgré son âge avancé, pourrait enfin obtenir un contrat de travail et des congés pour emmener son petit-fil Théo à la piscine.
Pour cela, Hassan, Juan, Soraya et comme elle et eux des milliers d’autres personnes doivent être régularisées. Retrouvez leurs histoires en vidéo :
Pour continuer à parler de ces personnes « invisibles », pour sensibiliser le grand public à leur histoire et à la nécessité de se mobiliser pour la régularisation large et durable de toutes les personnes sans-papiers présentes en France, La Cimade promeut les revendications suivantes :
- Une régularisation qui doit être générale et non catégorielle, pour prendre en compte des situations aussi diverses que, par exemple, celle des jeunes majeurs, des travailleurs et travailleuses sans papiers, des parents d’enfants scolarisés …
- La délivrance d’un titre unique et stable, pour plusieurs années et autorisant à exercer toute activité professionnelle.
Pour aller plus loin, retrouvez nos propositions et les précédents volets de notre campagne mettant en scène Hassan, Soraya et Juan, mais aussi Joséphine et Aïssa :
- 5 propositions pour la régularisation large et durable des personnes sans-papiers
- « Comment La France fabrique des personnes sans-papiers » pour comprendre la diversité des parcours des personnes sans-papiers en France
- « Sans-papiers, la course d’obstacles » pour découvrir les réalités vécues par des personnes que nous côtoyons au quotidien et qui restent privées de droit au séjour.
Enfin, n’hésitez pas à signer et relayer notre pétition #LibertéÉgalitéRégularisez, qui a déjà recueilli plus de 26 000 signatures.
Auteur: Service communication
