Un silence assourdissant contre l’extrême droite
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La Cimade Marseille est signataire de ce communiqué inter associatif pour appeler le Conseil départemental à prendre en charge tous les mineurs avec une ordonnance de placement pour les Bouches-du-Rhône
Communiqué de presse inter associatif
Le 24 mai, 6 mineurs avec une Ordonnance de placement provisoire sont envoyés à Marseille par un centre de mise à l’abri provisoire pour mineurs de Privas (07), avec promesse d’hébergement à l’hôtel. Arrivés à destination, ils n’ont pas été pris en charge à l’endroit convenu. Ils ont ensuite été dirigés à l’hôtel du département par leur référente. Réponse : « on ne peut rien faire pour vous ». Envoyés au commissariat du premier arrondissement, ils s’entendent dire « il y a eu trop d’abus, vous n’avez qu’à aller ailleurs ». La travailleuse sociale hésite alors à saisir le procureur de garde à Marseille. Hélas, pour se faire, il faut passer par le dit-commissariat. Les 6 jeunes ressortent, rencontrent une passante qui prend contact avec une paroisse catholique de Marseille et réussit à les faire héberger temporairement.
Depuis mardi 29 mai, les 6 jeunes sont hébergés à l’hôtel et ce jusqu’à l’accueil dans un foyer. C’est la mobilisation large de tous pour le respect du droit qui a permis d’obtenir cette réponse qui n’est ni durable ni pérenne ; c’est la mobilisation des citoyens qui les hébergeaient et qui sont restés avec les jeunes devant le service départemental, quai d’Arenc, pendant deux jours, mais aussi celle les professionnels de Privas, de Marseille, la presse, des militants politiques, etc.
Il y a d’autres manches à gagner : pour les autres mineurs dans la même situation, mais aussi pour le respect des autres droits de ces 6 mineurs et d’autres ; car à Privas et à Rodez, ils étaient scolarisés.
Nous dénonçons cette situation qui est emblématique : chaque jour des mineurs arrivent munis d’une ordonnance de placement pour les Bouches-du-Rhône mais se retrouvent dans l’obligation afin de faire valoir leurs droits et d’éviter l’expérience traumatique de la rue de devoir lever une mobilisation.
Nous appelons solennellement le Conseil Départemental 13, en charge de la protection de l’enfance, à prendre toutes ses responsabilités.
Signataires : Association des juristes pour la reconnaissance des droits fondamentaux des immigrés, La Cimade Marseille, ENSEMBLE, FSU 13, LDH, Marche Mondiale des Femmes13, Generation.s, MRAP, PCF, RESF, RUSF, Sgen-CFDT, Solidaire 13 et Sud-Education.
Auteur: Service communication
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