Rats, cafards, froid, humidité : Un « patrimoine » dont les jeunes migrants se passeraient bien
À l’occasion des Journées du Patrimoine, des jeunes en recours de Bois Blancs ont invité élu·es ...
La frontière tue. Une nouvelle fois la frontière tue. Le 17 mai, Mawda, une fillette est morte. Elle a perdu la vie alors qu’avec ses parents, elle avait fui son pays d’origine à la recherche d’une vie meilleure. Elle a perdu la vie alors qu’ensemble ils exerçaient ce droit inaliénable […]
La frontière tue. Une nouvelle fois la frontière tue.
Le 17 mai, Mawda, une fillette est morte. Elle a perdu la vie alors qu’avec ses parents, elle avait fui son pays d’origine à la recherche d’une vie meilleure. Elle a perdu la vie alors qu’ensemble ils exerçaient ce droit inaliénable qu’est celui de quitter son pays. Elle a perdu la vie pour la liberté.
Quelle politique peut justifier la mort d’une fillette de 2 ans ? Quelle politique peut justifier que des hommes, des femmes et des enfants aient à prendre des risques insensés ? Quelle politique peut justifier que l’on jette ces personnes dans les griffes de profiteurs de misère ?
Une nouvelle fois la frontière a tué. Elle a déjà tué, trop souvent. Elle tuera encore si rien n’est fait.
Elle a tué, mais il y a des responsables. Les passeurs et les forces de l’ordre belge probablement. Mais ce serait trop facile de se dédouaner sur quelques uns. Ce serait oublier que si la frontière tue, c’est parce qu’elle est un lieu de violence dont nos gouvernements sont responsables. Les politiques de fermeture et de non-accueil n’ont d’autres conséquences que de contraindre les personnes à vivre dans des conditions déplorables – des sous-bois expulsés régulièrement ou quand elles ont de la chance un gymnase surpeuplé – et de les jeter dans les mains de personnes peu scrupuleuses. Ces politiques, que l’on appelle trop souvent « politique de sécurisation de la frontière », n’ont de « sécurisation » que le nom. Ce sont elles qui poussent des personnes à risquer le tout pour le tout, jusqu’au risque de la mort.
Ceci n’est plus supportable.
Une autre politique migratoire est possible et doit être débattue. Une politique qui remet l’humain au centre et qui redonne à la solidarité et à l’accueil leur lettre de noblesse.
Nous continuerons à nous battre pour qu’elle voit le jour, et ceci en mémoire de Mawda, morte le 17 mai à la frontière belgo-franco-britannique.
Signataires :
ACC Minorités visibles ADRA Dunkerque AMIS Téteghem ATD Quart Monde Dunkerque L’Auberge des migrants Bethlehem Care4Calais La Cabane juridique La Cimade Nord Picardie Créative DROPSolidarité |
ECNou Emmaüs Dunkerque Emmaüs France Entraide de l’Eglise Protestante Unie de Dunkerque Itinérance Dieppe La Ligue des droits de l’Homme Dunkerque MRAP-littoral dunkerquois Le Planning familial 62 Salam Nord Pas-de-Calais Terre d’errance Flandre Littoral Terre d’Errance Steenvoorde Women Refugee Center |
Auteur: Région Nord-Picardie
À l’occasion des Journées du Patrimoine, des jeunes en recours de Bois Blancs ont invité élu·es ...
Tribune dont La Cimade est signataire, publiée le 16 septembre 2024 dans Le Monde
Trois lundis par mois, une équipe composée de bénévoles et d’étudiant.e.s se rendent avec le ...
En partenariat avec le Conservatoire de Lille, Utopia 56 et les médiathèques de Lille et ...