PAU : LA CIMADE ET SES PARTENAIRES DENONCENT LES CONDITIONS D’ACCUEIL INDIGNES DES PERSONNES EN DEMANDE D’ASILE
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Depuis le 1er janvier 2019, ce sont 10 familles et 23 enfants qui ont été enfermés derrière les barreaux du centre de rétention à Toulouse
En l’espace de deux semaines, la préfecture de Gironde a enfermé trois familles avec 8 enfants au centre de rétention de Toulouse dans le cadre de la procédure Dublin, procédure censée déterminer l’État responsable d’une demande d’asile.
Le 25 mars, un couple accompagné de ses deux enfants âgés de 3 et 1 an a été interpellé pour être enfermé au centre de rétention de Toulouse et expulsé le lendemain en Pologne. Leur fille était suivie pour des problèmes cardiaques. Ils n’ont même pas pu emporter ses affaires et son dossier médical quand les policiers sont venus les chercher.
Le 4 avril, un couple avec leurs 5 enfants ont été interpellés à 6h du matin à leur domicile pour être conduits au centre de rétention afin d’être expulsés en Allemagne le lendemain matin.
Ils n’étaient pas informés de ce départ. Ils n’ont pas pu emporter leurs affaires et surtout celles de leurs enfants âgés de 12 ans à 3 semaines. Ce dernier est né à Bordeaux le 14 mars 2019. Il n’était sorti de la maternité qu’une semaine auparavant à la suite de complications à la naissance. La mère est elle-même suivi car atteinte d’une maladie génétique.
Cela n’a pas empêché la préfecture d’ordonner l’interpellation de cette famille par la force et leur expulsion le lendemain matin par un vol spécial vers l’Allemagne avec d’autres expulsés.
La famille n’a pas été prise en charge à son arrivée et se trouve aujourd’hui en Allemagne livrée à elle-même et privée du soutien associatif et du suivi médical qu’elle avait en France.
Le 8 avril, une jeune femme a été interpellée et enfermée au centre de rétention avec sa fille de 4 mois afin d’être expulsée en Italie. Là encore, aucun suivi médical ni aucune assurance qu’elle sera prise en charge à son arrivée en Italie.
Depuis le 1er janvier 2019, ce sont 10 familles et 23 enfants qui ont été enfermés derrière les barreaux du centre de rétention à Toulouse.
C’est le nouveau signe d’une fuite en avant et d’un durcissement particulièrement inquiétant de la politique gouvernementale en matière de répression des personnes migrantes.
La Cimade s’insurge contre de telles pratiques et rappelle qu’aucun enfant ne doit être retenu dans un centre de rétention.
La Cimade refuse la banalisation de ces violences injustifiables sur des enfants et même des nourrissons et demande à ce que L’État cesse de leur infliger des «traitements inhumains et dégradants ».
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Photographie : Une femme et son enfant enfermés au CRA de Rennes, septembre 2008. © François Lepage
Auteur: Région Sud-Ouest
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