Réaffirmons notre rôle de vigie, défendons nos libertés
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Depuis le 14 février 2011, les centres de rétention du sud de la France (Nice, Marseille, Nîmes), reçoivent tous les jours des Tunisiens arrêtés en provenance d’Italie. La Cimade regrette que la seule réponse apportée à ces Tunisiens qui viennent de traverser une crise majeure soit une arrestation, un enfermement et une expulsion dans leur pays d’origine. La réponse des autorités françaises est d’autant plus irrespectueuse des individus concernés que la police et l’administration ont cumulé les atteintes à leurs droits.
La Cimade regrette que la seule réponse apportée à ces Tunisiens qui viennent de traverser une crise majeure soit une arrestation, un enfermement et une expulsion dans leur pays d’origine. La réponse des autorités françaises est d’autant plus irrespectueuse des individus concernés que la police et l’administration ont cumulé les atteintes à leurs droits.
Au mépris du droit communautaire qui érige le principe de la libre circulation entre nos deux pays, des contrôles à la frontière franco-italienne et dans les gares environnantes sont régulièrement organisés. Ces contrôles abusifs ont même conduit certains services de police à produire des notes internes incitant à la mise en œuvre de contrôles illégaux car discriminatoires.
Par ailleurs, le tribunal administratif de Nîmes à annulé simultanément 20 mesures d’expulsion jeudi 24 février. En application du droit communautaire, l’administration aurait dû accorder aux personnes concernées un délai pour quitter volontairement notre territoire. En outre, leur situation individuelle n’avait absolument pas été étudiée. Ces 20 personnes, enfermés au centre de rétention de Nîmes, ont été remises en liberté.
Il est clair que les autorités françaises font à nouveau le choix d’une réponse répressive face à l’arrivée de migrants ayant quitté des pays en crise. Ce fut le cas pour les Kurdes de Syrie arrivés en Corse pour demander asile. C’est encore le cas pour ces Tunisiens.
Pour La Cimade, cette réponse est clairement inadaptée. Dans le respect de nos valeurs et en soutien à l’élan démocratique qui soulève les pays arabes, l’accueil, la solidarité, le respect des individus et de leurs droits doivent rester des impératifs absolus.
Les 18 tunisiens qui étaient encore enfermés au centre de rétention de Nîmes ont été libères par le Juge des libertés et de la détention dans la matinée. Leurs recours sur le fond seront examinés lundi par le Tribunal administratif.
Le Tribunal administratif a rejeté les recours des 18 tunisiens libérés la veille.
Auteur: Service communication
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