Charter affrété par Frontex : 58 personnes géorgiennes expulsées au mépris de leurs droits
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Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi 26 février, la rumeur commence à se ...
Samedi 9 octobre 2021 s’est tenu à Bruz le lancement de la Conférence départementale des villes, territoires et réseaux accueillants d’Ille et Vilaine. Cette journée a rassemblé un peu plus de 170 personnes, citoyen-nes, élu-es, militant-es, autour de la question de l’accueil des personnes exilées dans le département.
Une vingtaine de communes, le conseil départemental et la métropole rennaise étaient représentés, ainsi que 38 associations et collectifs solidaires de tout le département.
Une conviction commune :
« Nous constatons aujourd’hui en France et dans l’Union Européenne une politique très restrictive visant à refuser l’accueil et à refouler celles et ceux qui réussissent à venir jusqu’à nous.
Nous ne pouvons accepter cette politique de refus d’accueil, contraire aux valeurs que nous partageons relatives à la dignité de chaque être humain et nous dénonçons cette politique inhumaine. »
Et un engagement commun :
« Aussi, nous tous : collectivités locales et territoriales, associations, citoyens et citoyennes habitant ce département, nous nous associons pour un accueil et une vie digne pour chacun des êtres humains qui vivent chez nous. »
La journée a été jalonnée de témoignages de personnes étrangères, de collectifs citoyens, d’élu-es et de militant-es. Une coordinatrice de l’Association nationale des villes et territoires accueillants – ANVITA – était présente pour faire le pont.
Corinne, membre du collectif des sans-papiers de Rennes, a rappelé à l’assemblée :
« Quand tu n’as pas de papiers, tu n’as pas de logement ;
Quand tu n’as pas de papiers, tu ne peux pas travailler ;
Nous voulons accéder au rang des êtres humains. »
Comme un écho à la mobilisation de ses aîné-es à Saint-Bernard il y a 25 ans.
Le Maire de Bruz a témoigné de l’interpellation du Préfet par les élu-es, de l’absence de réponse des services de la préfecture aux personnes étrangères elles-mêmes, aux associations, et aux élu-es de la République. « On n’a pas de solution, c’est long, on continue. »
Carole du MRAP a résumé an rappelant qu’on en est là aujourd’hui, réuni-es autour de la recherche de solutions d’hébergement alternatives « parce qu’il n’y a plus de régularisation ». L’absence de titre de séjour empêche l’accès à l’autonomie des personnes étrangères, il n’y a pas de rotation dans les dispositifs officiels d’hébergement, l’ensemble est saturé.
La réalité de l’accueil et l’impératif de donner un titre de séjour aux hommes et aux femmes sans-papiers qui vivent à nos côtés étaient palpables tout au long de la journée.
« La Solidarité, c’est une réponse à la détresse face aux carences de l’Etat.
L’Accueil, c’est le meilleur outil de lutte contre le racisme :
on se rencontre, on fait des choses ensemble, on apprend à se connaître. »
Joëlle – UTUD
Pour lire la charte de la Conférence départementale, cliquez ici.
Auteur: Région Bretagne Pays de Loire