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Le combat des familles de disparus

3 juin 2013

La situation des familles de disparus est complexe et douloureuse. Selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) environ 1000 Tunisiens ont disparu en mer en 2011.

Les familles veulent savoir ce qui est arrivé à leur proche, face au silence des Etats et l’absence de corps, certaines sont convaincues que leur enfant est encore vivant et se trouve quelque part en Italie, parce qu’ils ont reconnu leur proche sur des images de débarquement de migrants en Italie, ou ont reçu un appel de quelqu’un qui leur a dit avoir vu leur fils.

Ces histoires, nombreuses, posent bien des questions plus de deux ans après les disparitions. Les familles demeurent dans l’incertitude et se heurtent au silence des Etats qui peinent à mettre les moyens nécessaires à l’établissement de la vérité et des responsabilités. Grâce à la mobilisation des familles, les autorités tunisiennes ont accepté en 2012 de transmettre les empreintes des disparus identifiés aux autorités italiennes qui ont fait des vérifications dans les CETI (centre de rétention), sans succès. La probabilité que des centaines de personnes soient encore vivantes en Italie et n’aient pas contacté leur famille, se réduit de jour en jour. La détermination des familles à connaître la vérité est pourtant encore très forte et leur désespoir est immense.

Certaines familles ont rédigé un courrier « Nous exigeons vos savoirs. Appel des mères et des familles des migrants tunisiens disparus ». Elles demandent notamment « à l’Union européenne la création d’une commission pour mettre à (leur) disposition ces savoirs, avec la participation des gouvernements italien et tunisien en tant qu’États impliqués » ainsi que la participation de représentants des familles et de la société civile, demande récurrente que l’Italie et la Tunisie ont toujours refusée malgré la création de commission d’enquête gouvernementale.

Parmi les demandes permettant de faire avancer les recherches figurent la localisation des embarcations lors des appels de détresse reçus, et la récupération des corps des personnes mortes et des épaves. Une pose néanmoins question quant à la poursuite des recherches sur la base des empreintes sur l’ensemble des bases de données européennes : des précautions juridiques devraient être envisagées afin que cela ne constitue pas un précédent permettant ensuite la transmission d’empreinte systématique et/ou à des fins de réadmission.

Les familles appellent à une large diffusion de leur courrier.
Pour en savoir plus :

Auteur: Service communication

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