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Après plus d’un an d’échanges avec des personnes retenues, le réseau de visiteurs et de l’observatoire du CRA de Oissel publie un premier fascicule pour témoigner de la violence physique, psychique et institutionnelle de l’enfermement administratif des personnes étrangères, particulièrement en période de crise sanitaire.
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement a choisi de poursuivre sa politique d’enfermement dans les CRA malgré les demandes de fermeture d’autorités administratives indépendantes et de nombreuses organisations de solidarité avec les immigré-e-s.
Cette politique coûteuse et catastrophique s’accompagne dans le contexte sanitaire lié au covid d’une dérive répressive incompatible avec le respect du droit à la santé et aboutit à de graves atteintes aux droits des personnes retenues, enfermement d’autant plus abusif que de nombreux États ferment leurs frontières ou que d’autres États acceptent de les recevoir sur présentation d’un test PCR négatif. Des personnes retenues qui refusent les tests par peur d’être expulsées sont alors poursuivies et condamnées à des peines de prison.
De fait, le gouvernement préfère les exposer à la pandémie plutôt que de les protéger, non respect des gestes barrière, absence de prévention, (à Oissel comme dans d’autres centres,) des personnes retenues ou des personnels qui ont été contaminés.
Le réseau de visiteurs et de l’observatoire citoyen du CRA de Oissel, créé le 8 octobre 2019, membre de l’Observatoire de l’Enfermement des Étrangers, a pour objectifs d’agir pour la fermeture des centres de rétention et pour le respect de la dignité et des droits des personnes retenues.
« A partir de nos visites fréquentes et de nos échanges téléphoniques avec des personnes retenues depuis plus d’une année, nous voulons rendre compte publiquement de leur vie quotidienne au CRA de Oissel et leur apporter une solidarité active et concrète. »
Le réseau de visiteurs témoigne de la manière dont la nourriture, les moyens de communication, les vêtements, les visites et le manque d’activité sont sources d’angoisse et de détresse physique et psychologique pour les personnes retenues. Cette privation de liberté est d’autant plus insupportable pour les personnes retenues qui font part au réseau de décisions arbitraires, d’humiliations, de propos racistes et homophobes et de violences policières à leur égard.
« Y’a pas de logique dans ce qu’ils font ! Trois retenus ont refusé de faire les tests PCR, deux ont été mis à l’isolement, le troisième, ils ont dit : il va y aller et rien…. C’est comme pour les affaires à la bagagerie, ça change suivant les policiers, aucune logique dans ce qu’ils font ! Parfois on peut récupérer nos affaires et parfois on nous refuse ! Pour l’argent apporté par nos proches, c’est pareil, parfois ils le prennent et parfois non… Deux ou trois policiers sont racistes, je peux relever leurs matricules, ils nous parlent comme si on était des animaux, pas de respect. » (20/01/2021).
Pendant toute l’année 2020, le réseau a effectué des visites et lorsque cela n’était plus possible, ses membres ont assuré un contact téléphonique journalier avec les personnes retenues. La crise sanitaire aura au moins permis la baisse du nombre de personnes enfermées, au maximum la moitié de la capacité (36). Les éloignements ont eux aussi fortement diminué au vu des possibilités de vol. Néanmoins, l’attente d’un vol fait augmenter les temps d’enfermement dépassant souvent les 60 jours. Absurdité lorsque généralement les personnes finissent par être libérées faute d’avion.
Alors qu’il était déjà particulièrement difficile pour les personnes retenues de faire valoir leurs droits malgré la mission d’aide à l’exercice de droits confiée à FTDA, la mise en place et la multiplication des audiences au tribunal par visioconférence leur interdit une réelle défense.
En période de crise sanitaire, l’enfermement décuple l’angoisse que tout le monde partage, la peur de la contagion et que ses proches tombent malades. Face à un sentiment d’insécurité permanent, un climat suspicieux envers les nouveaux arrivants, des personnes retenues ont engagé à plusieurs reprises des mobilisations avec des grèves de la faim ou ont déposé plainte pour dénoncer leurs conditions de vie et atteintes à leurs droits et à leur dignité.
Pour la fermeture des Centres de Rétention Administrative
Pour le respect de la dignité et des droits des personnes retenues
Réseau de visiteurs et de l’observatoire citoyen du centre de rétention pour étrangers de Oissel
Contacts : 07 83 76 53 45 – observatoirecraoissel@gmail.com
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» Télécharger le documentAuteur: Région Normandie
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