[Tribune] La Cimade quitte X
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Ce 8 mars 2022, nous célébrons la journée internationale des droits des femmes. En France, l’accès aux droits pour les femmes étrangères n’est pourtant pas toujours effectif et les politiques publiques actuelles ne proposent pas de modifications significatives pour améliorer leur protection et leur situation.
Les discriminations restent une réalité en France malgré les textes et lois qui les interdisent. Les femmes étrangères ne sont pas épargnées. Au contraire, elles sont fortement discriminées dans l’accès à l’emploi, du fait de leur nom, de leur couleur de peau, de leur nationalité. Les femmes migrantes ne dérogent pas non plus à la surreprésentation des femmes dans certains métiers, notamment tels que les services directs aux particuliers (services personnels et domestiques) hôtels et restaurants. Elles sont trop souvent placées dans des situations très précaires : temps partiel, travail non déclaré, employeurs multiples, particuliers qui n’appliquent pas le droit du travail.
Reflet des inégalités de genre dans le traitement des carrières des salarié·e·s et des choix individuels influencés par la société dans son ensemble, les écarts de rémunération femmes-hommes se retrouvent dans toutes les branches et groupes professionnels de la fonction publique. Et parce que les femmes migrantes sont des femmes, cette différence
de traitement les concerne également.
Par ailleurs, des femmes, parce qu’étrangères ne sont toujours pas protégées suite aux violences subies : difficulté de porter plainte, impossibilité d’accéder à un hébergement, dépendance administrative vis à vis de l’auteur des violences.
Cette épreuve de la double peine, Maria, battue par son mari, l’a vécue. Elle témoigne : « J’ai porté plainte contre mon mari parce qu’il me frappait depuis des mois. Elle explique les conséquences de la non protection des femmes étrangères : « J’ai perdu mon boulot, je ne peux plus payer de loyer… Je vais me retrouver à la rue et je galère pour divorcer. »
Au moment de cette journée internationale des droits des femmes, La Cimade souhaite que la situation des femmes étrangères soit mieux prise en considération. Les femmes exilées doivent effectivement accéder à leurs droits et être protégées indépendamment de leur nationalité et de leur situation administrative.
Crédits de la vidéo
Réalisation : Camille Alméras
Opérateur son : Vandy Roc
Musique originale : Valentin Bauer
Voix-off : Morgane Hainaux
Maria : Natacha Vivès
L’amie de Maria : Shannen Athiaro-Vidal
Jean : Hugo Richet
Merci aux studios HARBOR
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Auteur: Service communication
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