Quoi qu’il en coûte… pour leur vie
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Lundi 24 mars, une nouvelle famille a été enfermée dans la soirée au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. Cette famille n’a aucunement fait obstacle à son expulsion et n’a pas cherché à fuir.
Lundi 24 mars, une nouvelle famille a été enfermée dans la soirée au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. Cette famille n’a aucunement fait obstacle à son expulsion et n’a pas cherché à fuir. Le couple et leur enfant de deux ans n’auraient donc jamais dû connaître le traumatisme de l’enfermement. C’est sans aucun doute pour des raisons inadmissibles de confort administratif que la préfecture de la Meuse a pris cette décision toujours grave, jamais banale, confondant ainsi lieu d’hébergement et lieu de rétention.
Le couple faisait l’objet d’une mesure d’éloignement notifiée quelques semaines auparavant. La famille, qui ne comptait pas s’opposer à son renvoi en Bosnie-Herzégovine, n’avait jamais été assignée à résidence ni tenté de se soustraire à l’exécution de ladite mesure. Elle ne rentrait par conséquent pas dans le cadre des exceptions prévues par la circulaire du 6 juillet 2012 qui permet d’enfermer des enfants en rétention. Cette privation de liberté était donc illégale.
Le 25 mars au matin, la famille a été conduite à l’aéroport de Roissy accompagnée d’une escorte policière. Si elle n’a pas été embarquée contre son gré, elle a manifestement subi les pressions d’un système coercitif qui ne laisse que peu de choix aux personnes en situation irrégulière sur le territoire.
Quelques semaines auparavant, le 18 février dernier, un couple de ressortissants russes originaires d’Ingouchie accompagné de leurs 5 jeunes enfants (âgés de 10 mois à 12 ans) avait passé plusieurs heures au CRA du Mesnil-Amelot sur décision de la préfecture d’Ille et Vilaine, avant d’être finalement libérée le jour même par l’administration.
Ces pratiques des préfectures, qui devraient privilégier l’assignation à résidence plutôt que l’enfermement en rétention, sont contraires aux engagements du gouvernement actuel et en particulier de la circulaire du 6 juillet 2012 venant rappeler l’intérêt supérieur de l’enfant et limiter leur privation de liberté. Ces situations démontrent l’urgence d’en finir avec ces pratiques illégales, à travers un texte clair qui interdise l’enfermement des enfants et leur évite ce traumatisme.
Auteur: Service communication
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