Polytechnicien, Lionel a eu une carrière de haut niveau, dans les instances dirigeantes d’Alcatel puis de Thales. Il cultivait aussi les oliviers dans le Midi depuis son départ à la retraite.
Issu d’une famille protestante, Lionel avait une profonde vocation pour la solidarité et pour la justice. C’est assez logiquement qu’il répondit en 2002 à la demande de La Cimade – et de son président d’alors, le pasteur Jacques Stewart – d’intégrer le Conseil national et le bureau pour assurer les fonctions de trésorier de l’association.
Lionel a assumé des responsabilités essentielles au sein du Bureau et du Conseil de la Cimade pendant plus de dix ans, acceptant de prolonger son mandat de trésorier jusqu’en 2015, pendant tout le temps de la présidence de Patrick Peugeot.
Lionel avait une vision globale des enjeux et des choix politiques face auxquels la Cimade devait prendre position. Sa voix et les choix qu’il proposait étaient particulièrement écoutés, emportant souvent la conviction des équipier.e s. Dans les moments les plus périlleux pour l’association, comme lors de la remise en cause du marché de la rétention en 2008-2010, aux côtés de Patrick Peugeot, il avait cette qualité essentielle pour un dirigeant associatif de rassurer, de ne pas rajouter de l’inquiétude à l’inquiétude et de permettre ainsi de traverser la crise, sans drame supplémentaire.
Fidèle à des convictions profondes, il n’hésitait pas à soutenir des choix qui, à court terme, pouvaient être douloureux sur le plan budgétaire mais qui correspondaient à ses yeux à la vocation et aux missions durables de la Cimade.
Après son départ du Conseil national, Lionel est resté disponible pour La Cimade, acceptant de donner son concours sur telle ou telle question particulière pour laquelle on le sollicitait. Présent à toutes les Assemblées générales, il y intervenait pour éclairer les débats, et avait accepté ces derniers mois d’animer un groupe de travail sur le modèle socio-économique de l’association. On retrouvait aussi sa haute silhouette accompagnée de Catherine dans les manifestations parisiennes dans le cortège de La Cimade.
Celles et ceux qui l’ont côtoyé gardent l’image de sa disponibilité, de sa capacité d’écoute, de son intelligence aussi vive que la rapidité de son travail … Sa chaleur humaine et son sens de l’humour aidaient beaucoup à garder une saine distance face aux difficultés qui se présentaient.
La Cimade tient à témoigner sa profonde reconnaissance pour son action comme trésorier du mouvement ainsi que pour son engagement fidèle aux combats pour la justice et la solidarité que mène notre association.
Dans la tristesse de sa disparition, nous adressons à son épouse Catherine et à sa famille nos sincères condoléances.
Auteur: Service communication