Quoi qu’il en coûte… pour leur vie
Depuis le début de l’année 2024, les tentatives d’expulsion de personnes originaires de pays ...
La Cimade Ile-de-France et 20 autres associations s’adressent au Préfet et à la Maire de Paris pour dénoncer le manque de volonté politique face à la situation des personnes exilées toujours à la rue.
Monsieur Cadot, Préfet de région,
Depuis la dernière rencontre avec vos services au mois de novembre, la situation n’a cessé d’empirer sur le terrain.
Nous avons souhaité le rappeler publiquement au travers d’une tribune parue le 30 décembre dernier dans le Journal du Dimanche visant à vous interpeller, à pointer la responsabilité première de l’Etat et de vos services.
Depuis, 4 campements se sont constitués regroupant plus de 2 000 personnes à la rue sur votre territoire de compétence.
En date du 19 janvier 2019, la Préfecture d’Ile-de-France a annoncé l’ouverture de 1 200 places de mise à l’abri d’urgence. Nous avons reçu positivement cet engagement. Mais nous sommes conscients que si cette initiative n’est pas renforcée par l’Etat ou complétée par la Mairie de Paris, la situation continuera de se dégrader et des exilés resteront à la rue ! Nous l’avons rappelé dans un Communiqué de Presse publié le 30 janvier.
Compte tenu de l’urgence sanitaire quotidienne, nous demandons également que soient installés des sanitaires, des urinoirs et un accès à l’eau sur les lieux de campements, mais aussi de dénoncer avec vigueur les violences policières, les confiscations et les destructions de matériel dont nous avons trop souvent encore le récit de la part des exilés que nous accompagnons.
A ce jour, 5 opérations de mise à l’abri ont ainsi été effectuées depuis le 22 janvier dernier, dans une absence totale de transparence. Aucune information fiable sur la planification et les modalités du dispositif de mise à l’abri, son inconditionnalité et sa pérennité n’ont été communiquées. Cette situation illisible suscite d’une part des refus de prise en charge pour certains exilés, et conduit d’autre part à des retours à la rue et à d’autres situations dramatiques.
Nous ne comprenons pas le manque de volonté politique pour aboutir à des solutions d’hébergement pérennes, et ce malgré les propositions concrètes que nous vous avions faites.
Ainsi, comme la tribune le rappelait :
« Ces personnes à la rue ont toujours plus de difficultés à se nourrir, à se soigner, à trouver une information fiable pour faire valoir leurs droits élémentaires. (…)
Nous, associations et collectifs engagés sur le terrain, qui au quotidien œuvrons avec et auprès des exilé.e.s ne cessons de mesurer leur précarisation. Nous ne supportons pas, comme nombre de citoyens, que ces personnes soient maintenues en situation de détresse absolue. »
Aujourd’hui, nous souhaitons pouvoir vous rencontrer de nouveau, construire avec vous des solutions, prendre des initiatives qui répondent au double enjeu :
En espérant recevoir prochainement des réponses concrètes de votre part, pouvoir vous rencontrer et travailler à des solutions pérennes, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de notre considération distinguée.
Madame Anne Hidalgo, Maire de Paris,
Depuis la dernière rencontre avec vos services au mois de novembre, la situation n’a cessé d’empirer sur le terrain.
Nous avons souhaité le rappeler publiquement au travers d’une tribune parue le 30 décembre dernier dans le Journal du Dimanche visant à vous interpeller mais aussi à pointer la responsabilité première de l’Etat et de son représentant en région, celle du Préfet Monsieur Cadot.
Depuis, 4 campements se sont constitués regroupant plus de 2000 personnes à la rue sur votre territoire et dans sa proche périphérie.
En date du 19 janvier 2019, la Préfecture d’Ile-de-France a annoncé l’ouverture de 1 200 places de mise à l’abri d’urgence. Nous avons reçu positivement cet engagement. Mais nous sommes conscients que si cette initiative n’est pas renforcée par l’Etat ou complétée par la Mairie de Paris, la situation continuera de se dégrader et des exilés resteront à la rue ! Nous l’avons rappelé dans un Communiqué de Presse publié le 30 janvier.
Compte tenu de l’urgence sanitaire quotidienne, nous demandons également que soient installés des sanitaires, des urinoirs et un accès à l’eau sur les lieux de campements, mais aussi de dénoncer avec vigueur les violences policières, les confiscations et les destructions de matériel dont nous avons trop souvent encore le récit de la part des exilés que nous accompagnons.
A ce jour, 5 opérations de mise à l’abri ont ainsi été effectuées depuis le 22 janvier dernier, dans une absence totale de transparence. Aucune information fiable sur la planification et les modalités du dispositif de mise à l’abri, son inconditionnalité et sa pérennité n’ont été communiquées. Cette situation illisible suscite d’une part des refus de prise en charge pour certains exilés, et conduit d’autre part à des retours à la rue et à d’autres situations dramatiques.
Nous ne comprenons pas le manque de volonté politique pour aboutir à des solutions d’hébergement pérennes, et ce malgré les propositions concrètes que nous vous avions faites.
Ainsi, comme la tribune le rappelait :
« Ces personnes à la rue ont toujours plus de difficultés à se nourrir, à se soigner, à trouver une information fiable pour faire valoir leurs droits élémentaires. (…)
Nous, associations et collectifs engagés sur le terrain, qui au quotidien œuvrons avec et auprès des exilé.e.s ne cessons de mesurer leur précarisation. Nous ne supportons pas, comme nombre de citoyens, que ces personnes soient maintenues en situation de détresse absolue. »
Aujourd’hui, nous souhaitons pouvoir vous rencontrer, construire avec vous des solutions, prendre des initiatives qui répondent au double enjeu :
Madame la Maire, nous espérons pouvoir compter sur vous pour mettre fin à ces situations intolérables. Nous espérons pouvoir travailler avec vous à des solutions pérennes.
Dans l’attente de vous rencontrer, nous vous prions de croire, Madame la Maire de Paris, en l’assurance de notre considération distinguée.
Liste des 20 signataires :
Amnesty International – Région Paris : Pauline Le Pallec, Représentante ;
Collectif Audonien Solidarité Migrants : Mélanie Mermoz, Représentante ;
Collectif P’tits Dej’s Solidaires : Mark Gore, Représentant ;
Collectif Solidarité Migrants Wilson : Clarisse Bouthier, Représentante ;
Dom Asile : Jacques Mercier, Président ;
Etats Généraux des Migrations 75 : Guy Vignal, Représentant ;
Emmaüs France : Hubert Trapet, Président ;
Fondation de l’Armée du Salut : Daniel Naud, Président ;
La Cimade Ile-de-France : Marc Kieny, Président ;
La Gamelle de Jaurès : Laëtitia Lasserre, Présidente ;
Le Guide de la Demandeuse et du Demandeur d’Asile à Paris : Marin Marx-Gandebeuf, Représentant ;
Ligue des Droits de l’Homme – Fédération de Paris : Jean-Luc Deryckx, Président ;
Médecins Du Monde : Yannick Le Bihan, Directeur Opération France ;
Médecins Sans Frontières : Corinne Torre, Cheffe Mission France ;
Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples – Fédération de Paris : Marie Montolieu, Présidente ;
Première Urgence Internationale : Thierry Mauricet, Directeur Général ;
Secours Catholique Caritas France – CEDRE : Aurélie Radisson, Directrice ;
Secours Catholique Caritas France – Délégation de Paris : Pascal Bourgue, Président ;
Secours Catholique Caritas France – Délégation de Seine-Saint-Denis : Fulbert Kpiodigui viceprésident ;
Utopia56 : Gaël Manzi, Président.
Auteur: Admin_Ile_de_France
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