Journée de la terre des Palestiniens- 30/03/2019 à Strasbourg
Les noms que vous voyez inscrits sur ces panneaux sont ceux d’enfants qui sont morts à Gaza au cours de l’année écoulée, lors d’une des 52 marches du retour.
Ces enfants ont été tués par des militaires israéliens installés de l’autre côté de la frontière, parfois à plus de 50 mètres d’eux. Victimes de tirs ciblés comme l’ont montré d’anciens militaires israéliens membres de l’association Breaking the silence.
Leur crime : avoir participé de façon pacifiste à une des manifestations qui ont lieu chaque semaine depuis 1 an à Gaza et qui chaque semaine rassemble plusieurs milliers de personnes.
Ce qu’ils demandent : la fin du blocus illégal qui depuis 11 ans étouffe Gaza ; ainsi que la liberté de circulation et le droit au retour des réfugiés palestiniens.
GAZA : près de 2 millions de palestinien-e-s (dont 70 %de réfugiés) qui vivent sur 365 km2 – (une des densité de population les plus élevée au monde- (3ème rang mondial) )
Leurs conditions de vie sont catastrophiques, dans ce qui est une vraie prison à ciel ouvert : situation sanitaire désastreuse en constante aggravation : pas ou peu d’accès à l’électricité et à l’eau. 95 % de l’eau est polluée. Ils n’ont droit qu’à 4 ou 5 heures d’électricité par jour : en découlent de très grandes difficultés dans l’accès aux soins- et le fonctionnement des pompes pour acheminer l’eau….taux de chômage (45%) et de pauvreté élevés, zones de pêches limitée… .
Ce blocus a été mis en place par Israël en 2007, et est soutenu par les USA, avec le silence complice de l’Union Européenne.
Les attaques militaires israéliennes répétées, ne font qu’aggraver la situation –( dernier bombardement la semaine dernière) et l’ONU estime qu’avant 2020 la bande de Gaza sera invivable.
Ces manifestations de nature pacifiste sont réprimées de façon particulièrement violente:
d’ après le rapport de la Commission d’enquête de l’ONU : « en 2018, 183 manifestant-es sont morts, dont 35 enfants, trois ambulanciers paramédicaux et deux journalistes, clairement identifiés. et près de 6106 ont été blessés (122 personnes dont 20 enfants ont dû être amputé d’un membre) atteints par des tirs à balle réelle de l’armée israélienne. »
En résumé quel droits ont les habitants de Gaza ? Peu d’espace pour vivre- Pas de liberté de circulation- eau polluée – peu d’électricité- maisons détruites…pas le droit de manifester ???
Tous les 30 mars depuis 1976, les Palestiniens commémorent la « Journée de la terre ». pour rappeler leur attachement à leur terre.
Depuis sa création, l’Etat d’Israël , viole délibérément les droits humains de la population palestinienne sans tenir compte des nombreuses résolutions de l’ONU :
- Emprisonnement d’enfants : Depuis l’année 2000, 8000 enfants palestiniens ont été détenus-interrogés-inculpés par la justice militaire israélienne- souvent arrêtés dans leur lit en plein milieu de la nuit- menottés les mains dans le dos- un bandeau sur les yeux- ils sont interrogés dans 90 % des cas sans leurs parents-sans avocat -dans une langue qui n’est pas la leur- violation de la 4eme convention de Genève- Actuellement 209 mineurs sont détenus
- Détention administrative arbitraire de prisonniers politiques : pas de plainte- pas de procès- peines reconductibles tous les 6 mois…
- Violences militaires envers les civils, notamment lors des manifestations à Gaza pour la marche du retour -mais aussi violences en hausse des colons à l’égard des Palestinien-e-s
- Confiscation des terres et des réserves d’eau -destructions de maisons d’habitation et d’infrastructures, telles des écoles-: en 2018, selon le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (l’OCHA) , 459 constructions palestiniennes (habitations-magasins-etc…) ont été détruites dont près de la moitié à Jérusalem est. Les démolitions sont en augmentation de 10 % par rapport à 2017 . (Orient XXI 22-03-2019)
- Poursuite de la construction de colonies illégales en Cisjordanie
- Entrave à la libre circulation des Palestiniens ( 700 km de mur de séparation et plus de 300 checkpoints)
- En Israël, discrimination à l’encontre des Palestiniens citoyens Israéliens dans l’accès aux services publics, l’eau, l’école, les routes, les services de santé, constituant une véritable pratique d’apartheid, renforcé par le vote en juillet 2018 par la Knesset de la loi Etat-Nation juif
Tous ces faits ont été dénoncés dans des rapports par les plus hautes instances internationales : l’ONU- l’UNICEF- l’OMS – l’Union Européenne et de nombreuses ONG : Amnesy international- MSF- Médecins du monde et nos associations
Pourquoi et combien de temps encore cette inertie de nos dirigeants au vu des nombreux crimes perpétrés par l’Etat d’Israël ?
Auteur: Région Grand Est