Pour l’avenir de Mayotte, l’Etat promet toujours plus d’inégalités
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Un collectif d’étudiants étrangers vivant à Mayotte dénonce aujourd’hui le problème majeur que rencontrent les jeunes bacheliers étrangers dans le 101ème département français, qui ne peuvent pas poursuivre leurs études supérieurs en métropole ou même à Mayotte, faute de titre de séjour. Chaque année, ce sont des centaines d’étudiants qui font une ‘’année blanche’’. La plupart de ces jeunes vivent pourtant souvent avec leur famille et ont effectués toute leur scolarité à Mayotte.
Cette situation s’explique par les procédures de demande de titre de séjour qui sont particulièrement longues. Même si les étudiants ont fait leur demande de titre de séjour avant leur année de terminale, beaucoup de temps s’écoule avant qu’ils n’obtiennent une convocation ou un récépissé de demande de carte de séjour, durée qui va de plusieurs mois à deux ans d’attente. La préfecture ne respecte pas les délais légaux de traitement des dossiers. De nombreuses demandes de titre de séjour sont souvent invoquées comme motif pour justifier ces délais non respectés.
À Mayotte, les formations sont limitées. Pour y accéder, il faut avoir un titre de séjour ou au moins un récépissé de demande de titre de séjour qui montre que l’on est en cours de régularisation. Cette absence de titre de séjour leur fait également perdre des droits dont ils doivent pouvoir bénéficier, comme le droit à la bourse nationale.
En effet, sans la carte de séjour les jeunes sont bloqués dans leurs démarches administratives auprès des organismes scolaires qui s’occupent de l’attribution de la bourse nationale et des billets pour les poursuites d’études supérieures (LADOME et le CROUS).
Pour éviter de faire une année ou plusieurs années hors système scolaire, certains jeunes préfèrent redoubler leur année de terminal pour ne pas se trouver à la rue, ce qui risquerait de les conduire à la délinquance qui est un véritable problème actuellement à Mayotte.
Ce collectif propose les mesures suivantes pour garantir de bonnes conditions aux étudiants étrangers :
Le collectif souhaite faire évoluer les choses, c’est pourquoi aujourd’hui il cherche à trouver des solutions car ils savent que ‘’ sans études est égal à sans avenir’’.
Cf le courrier au préfet du collectif
Auteur: Région Outre-Mer
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