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Selon les statistiques de l’Organisation internationale des migrations, pas moins de 40 000 personnes sont décédées ou ont été portées disparues aux frontières de l’Europe entre 1993 et 2016. Au-delà des chiffres, les enjeux relatifs à la recherche et l’identification ainsi qu’à l’information et au soutien de leurs proches demeurent cruciaux. #desnomspasdeschiffres, c’est ce que porte le projet missing at the borders.
Derrière chaque personne disparue en mer, il y a une mère, un père, un conjoint, des enfants, des cousins, des amis, enfermés dans l’attente, l’angoisse et l’espoir. Alors que des dispositifs sophistiqués sont mis en place par les Etats européens lorsqu’une catastrophe touche leurs propres ressortissant∙e∙s (catastrophe naturelle, attentat, accident d’avion, etc.) incluant notamment des cellules de crise pour soutenir et informer les familles des victimes, rien de tel n’existe pour les personnes en migration. Au-delà de la recherche et de l’identification des personnes disparues, un enjeu fort réside également dans l’information et le soutien aux familles sur le devenir de leurs proches décédés et identifiés, leur localisation et les questions liées relatives à l’enterrement et au rapatriement des corps.
A l’initiative d’un réseau d’organisations (Milano senza Frontiere, Como senza Frontiere, Palermo senza Frontiere, Carovane migranti, Association des travailleurs maghrébins de France, Alarm Phone et Watch the Med), la page web www.missingattheborders.org – disponible en anglais, français, italien et espagnol – vise à donner un visage aux victimes des politiques migratoires européennes et à la douleur de leurs familles. Vous y trouverez des photographies de certaines personnes migrantes décédées, disparues ou victimes de disparition forcée dans leur voyage pour atteindre l’Europe ainsi que des entretiens vidéo faites à leurs familles. De nouvelles interviews seront ajoutées chaque mois grâce aux dons que le projet recevra.
Pour plus d’info:
Auteur: Pôle Europe et International
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