A l’appel du collectif «pour une autre politique migratoire» de Strasbourg ( dont la Cimade fait partie) nous étions plus de quarante personnes solidaires devant le tribunal de grande instance, le 8 Novembre 2018, jour du procès à Gap des 3 + 4 inculpé(e)s de Briançon.
Quelques pancartes ont été brandies et des slogans lancés:
«solidarité avec les inculpé(e)s de Briançon»;«non au délit de solidarité»
«solidarité avec les exilé(e)s»; «oui à la fraternité» puis un communiqué a été lu:
“ Les «3 + 4» de Briançon sont jugés le 8 novembre par le tribunal de Gap. Ils sont accusés d’«aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et en bande organisée». Ils encourent jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 750 000 euros ainsi que, s’agissant des trois ressortissants étrangers, d’une interdiction de pénétrer sur le territoire français.
Pourquoi sont-ils poursuivis? Parce qu’ils ont participé à une marche de solidarité en avril 2018 pour protester contre le «blocage des frontières» organisé la veille par Génération identitaire. Les membres de Génération identitaire n’ont nullement été inquiétés.
Nous protestons contre la criminalisation du soutien aux personnes exilées.
Nous exigeons que cesse le harcèlement policier et judiciaire contre des personnes qui ne font qu’accomplir un devoir élémentaire d’humanité.
Nous demandons que le principe de fraternité, reconnu par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 6 juillet 2018 soit pris au sérieux.
Nous demandons que le «délit de solidarité» soit définitivement supprimé de la législation française.”
L’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme: «Tous les êtres humains doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.»
Plus de 150 personnes manifestaient au col de l’Echelle en avril dernier,pourquoi ces 7 militant(e)s ont ils été inculpés et emprisonnés le jour même?
Auteur: Région Grand Est