« Le développement n’est pas seulement une affaire quantitative, il ne peut y avoir de développement sans libération économique, sociale, culturelle ». Extrait de Solidarité, développement, libération, service développement de La Cimade, 1983.
L’histoire de la Cimade est marquée par un très long engagement en matière de Solidarités Internationales. Fuyant les dictatures militaires de Haïti, du Brésil, d’Uruguay, du Chili et d’Argentine, un grand nombre de militants politiques cherchent refuge en France dans les années 70. La Cimade participe activement à leur accueil et s’engage dans la solidarité avec les organisations de défense des droits de l’homme et les familles de prisonniers et de disparus dans les pays d’origine des réfugiés. Le foyer de Massy est un lieu d’accueil où se vit au quotidien la solidarité « ici et là-bas ». L’accueil des migrants et des réfugiés interpelle l’association sur les rapports Nord-Sud. Cette prise de conscience la rend solidaire des mouvements de libération dans les dictatures du tiers-monde et elle apporte son soutien à ceux qui défendent les droits de l’homme et la justice sociale.
En matière de développement, la première initiative de La Cimade démarre au Sénégal, en 1955, lorsque deux équipières infirmières s’installent dans le quartier de Bopp, à Dakar, à la demande des paroisses protestantes. Le centre de Bopp s’équipe d’un dispensaire, propose des activités socio-éducatives et destinées aux femmes. L’indépendance du Sénégal, en 1960, lance une nouvelle forme de partenariat par la création du Service œcuménique d’entraide. Après la grande sécheresse de 1973, cette association sénégalaise va monter des programmes, élaborés avec les paysans. En 1985, elle devient l’Union pour la solidarité et l’entraide (USE).
Dans les années 70, avec l’arrêt de l’immigration de travail en France, des Maliens rentrent volontairement au pays, dotés d’une petite prime qui leur permet de lancer une activité. Le long du fleuve Sénégal, ils montent des structures de production pour y développer l’agriculture traditionnelle. 16 coopératives sont ainsi créées avec le soutien de La Cimade.
Le « Service développement » de La Cimade est crée en 1967 ; à la fin des années 1990 il appuyait un nombre considérable de projets de développement et co-développement dans plusieurs pays.
En 1951, Madeleine Barot découvre, lors d’un voyage au Liban, en Jordanie et en Syrie, le drame des Palestiniens arrachés à leur terre et réfugiés dans les camps de ces pays voisins. Elle témoigne de cette situation dans diverses instances internationales. À partir de la guerre des six jours, en 1967, l’implication de La Cimade se fait plus politique : soutien au mouvement de la paix israélien, appui au développement de la société palestinienne dans les territoires et au Liban, référence au droit international pour résoudre le conflit, action en France en lien avec les communautés juives, pression sur le gouvernement et l’Union européenne, sensibilisation de l’opinion publique, action avec les Églises… La Cimade travaille avec ses partenaires palestiniens et israéliens de la société civile, pour le dialogue et la construction d’une paix juste.
Retrouvez l’intégralité de l’histoire des Solidarités Internationales à la Cimade dans la brochure 1939-2009 Une histoire de la Cimade éditée pour les 70 ans de l’association.
Voir nos missions et nos axes de travail.
Partenaires
BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions)
BDS est une campagne non violente née du cri d’alarme de la société civile palestinienne en juillet 2005, un an après l’avis de la Cour Internationale de Justice concluant à l’illégalité du Mur de séparation construit en Cisjordanie. Inspirées par les sanctions imposées à l’Afrique du Sud durant l’apartheid, 172 associations palestiniennes appellent les organisations des sociétés civiles internationales à soutenir le boycott, le désinvestissement et les sanctions envers l’Etat d’Israël tant que celui-ci ne respecte pas le droit international. La Cimade n’est pas membre de BDS France mais soutient la campagne. Le Conseil national de La Cimade a adopté une motion en novembre 2009 déclarant que « La Cimade, forte de son continuel positionnement au côté des Palestinien.ne.s et des Israélien.ne.s œuvrant pour la paix, déclare son soutien à l’appel de la société civile palestinienne BDS et au positionnement de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine sur Boycott, Désinvestissement, Sanctions ».
Boats 4 people – B4P est une coalition d’organisations du Nord et du Sud créée en juillet 2011 suite à l’appel « Pour une intervention solidaire en Méditerranée » dans le but d’agir contre l’hécatombe en Méditerranée et de défendre les droits des migrant.e.s en mer. B4P milite pour l’obligation inconditionnelle de secours en mer, la question des personnes disparues et pour que les États rendent des comptes lors des opérations de contrôle maritime des migrations.
La Cimade est membre du comité de pilotage et est une des associations fondatrices de la coalition.
CCME (Commission des Eglises auprès des Migrants en Europe)
Fondée en 1964, la CCME est une organisation qui représente des églises et conseils œcuméniques ainsi que des organismes confessionnels de 19 pays européens. La CCME travaille sur les questions de migration, d’intégration et d’asile ainsi que de lutte contre le racisme et les discriminations.
CRID (Centre de Recherche et d’Informations sur le Développement)
Le Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID) a été créé en 1976 par 8 associations de solidarité internationale (ASI), dont La Cimade. Il en compte aujourd’hui une cinquantaine, réunies autour d’une vision partagée de la solidarité internationale, reposant sur le partenariat et l’éducation au développement. La Cimade est un membre fondateur du CRID.
Le réseau Des Ponts Pas Des Murs a été fondé en 2008, suite à un sommet citoyen réunissant 34 pays à l’occasion de la Présidence française du Conseil de l’Union Européenne. En effet, devant l’urgence d’une réponse collective face à l’instauration d’accords dits de « gestion concertée des flux migratoires et de co-développement », la nécessité de s’organiser en réseau a poussé le groupe « migrations » du CRID à prendre cette initiative. Des Ponts Pas Des Murs est constitué d’associations de défense des droits humains, d’associations de solidarité internationale, d’associations de migrant.e.s et de soutien aux migrant.e.s, ainsi que d’organisations syndicales.
EAPPI Les Accompagnateurs œcuméniques en Palestine et Israël
La Cimade soutient le programme EAPPI (Ecumencial Accompaniment Program in Palestine and Israel) du Conseil Œcuménique des Églises (COE). EAPPI est l’acronyme anglais (en français : programme d’accompagnement œcuménique en Palestine et Israël) de ce programme qui est la réponse du COE à l’appel lancé en 2002 par les Églises et les mouvements chrétiens palestiniens, lui demandant de mettre en place, pour leur peuple, une présence internationale protectrice.
Une présentation en français du programme EAPPI
Frontexit est un collectif inter-associatif et international, créé en 2013, pour le respect des droits des personnes migrantes aux frontières extérieures de l’Union européenne, portée par 21 associations, des chercheurs et des individus issus de la société civile du Nord et du Sud de la Méditerranée. L’objectif de Frontexit est double : informer un large public sur les dérives auxquelles donnent lieu les opérations de Frontex en termes de droits humains, et dénoncer ces dérives auprès des représentants politiques directement impliqués.
La Cimade participe au comité de pilotage du collectif depuis ses débuts.
Créé en 1994, le F3E est un réseau associatif entièrement dédié à la qualité, en termes de méthode de travail, des actions de solidarité internationale ou de coopération décentralisée.
Composé d’une centaine d’ONG, collectivités territoriales et établissements de santé, il rassemble les acteurs majeurs du secteur du développement et de la coopération internationale en France.
Les 3 « E » qui composent son acronyme font référence aux 3 axes majeurs de sa mission : Évaluer, Échanger et Éclairer.
Le collectif Loujna-Tounkaranké réunit des associations d’Algérie, de Côte d’Ivoire, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, de la Tunisie et de France afin de combattre les violations des droits humains des personnes en migration dans les pays visés. Loujna signifie «comité» en arabe et Tounkaranké signifie « migrant », « aventurier » en soninké, une langue régionale d’Afrique de l’Ouest.
La Cimade co-coordonne le collectif avec Alternative Espace Citoyens-AEC (Niger), elle est un membre fondateur du collectif.
Twitter : @Projet_Loujna
Migreurop est un réseau euro africain de militants et chercheurs fondé en 2005 dont l’objectif est de faire connaître et de combattre la généralisation de l’enfermement des étrangers et la multiplication des camps, dispositif au cœur de la politique d’externalisation de l’Union européenne. La Cimade en est un membre fondateur et participe à son conseil d’administration.
PICUM (Plateforme pour la coopération internationale sur les Sans-Papiers)
PICUM est une plateforme de plus d’une centaine d’organisations de la société civile de 25 pays qui vise à promouvoir le respect des droits humains à l’égard des sans-papier.e.s en Europe. PICUM cherche également à dialoguer avec les organisations et réseaux qui s’intéressent aux mêmes problématiques dans d’autres parties du monde
Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
Créée en 1993 dans le contexte des accords d’Oslo, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine a pour objectif de mobiliser pour la reconnaissance des droits des Palestinien.ne.s, notamment celle d’un Etat palestinien souverain, sur les lignes dites de 1967. Aujourd’hui, la Plateforme rassemble 41 associations, dont 29 sont membres et 12 sont membres observateurs.
La Cimade en est un membre fondateur et participe à son conseil d’administration.
Réseau Chrétiens de la Méditerranée
Le réseau Chrétiens de la Méditerranée, créé en 2005, se veut au service de l’information et la formation, du dialogue et des partenariats entre les chrétien.ne.s de l’espace méditerranéen. La Cimade participe à son conseil d’administration.