Quoi qu’il en coûte… pour leur vie
Depuis le début de l’année 2024, les tentatives d’expulsion de personnes originaires de pays ...
Une nouvelle personne a été testée positive au virus de la Covid-19 au CRA du Mesnil-Amelot après 2 mois d’enfermement. Il s’agit donc d’une contamination qui a eu lieu au sein du centre, ce qui démontre une fois encore la mise en danger de la santé des personnes étrangères enfermées en pleine crise sanitaire.
Lundi 23 novembre 2020, un cas positif au Covid-19 a été confirmé parmi les personnes enfermées au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. Il s’agit d’une personne privée de liberté au CRA depuis environ deux mois, si bien qu’il est acquis qu’elle a été contaminée par le virus au sein du centre.
Cela démontre, une fois encore, que le protocole sanitaire élaboré par le ministère de l’Intérieur et mis en place dans les CRA est insuffisant ou du moins inapplicable et qu’à l’évidence il ne permet pas d’empêcher la propagation du virus. Ce nouveau cas positif fait en effet suite au cluster qui est apparu au mois d’août dans ce centre et aux nombreux foyers épidémiques qui ont pu se déclarer dans d’autres CRA comme à Hendaye, Toulouse, Bordeaux, Coquelles ou encore Lyon.
Selon le protocole sanitaire du ministère de l’intérieur (élaboré en mars et mis à jour en juillet 2020), « La survenue d’un premier cas de COVID-19 chez le personnel ou une personne retenue implique :
Or, à ce jour, aucun dépistage n’a été proposé aux personnels du centre et l’isolement du groupe n’est aucunement prévu puisque les nouveaux placements et les expulsions s’enchaînent au CRA du Mesnil-Amelot, à contre-courant des mesures de prévention et d’isolement qui sont imposées à tout le reste de la population.
Les seules mesures prises à ce jour sont le transfert de la personne testée positive au CRA de Plaisir – centre destiné à l’enfermement des personnes atteintes de la Covid-19 au niveau national – et la mise à l’écart de celle qui partageait sa chambre en cellule d’isolement disciplinaire. Or, cet espace dont l’usage pose fortement question en général, est encore moins adapté à une personne ayant besoin de soins (la cellule ne possède pas de fenêtre, la lumière reste allumée en permanence, l’accès au reste du CRA est interdit ce qui limite d’autant les droits de la personne, etc.). Cette personne a pu être testée et son résultat étant revenu négatif le 25 novembre, elle a rejoint les autres personnes retenues en zone de vie. De ce fait, l’isolement de 7 jours préconisé suite à un contact avec une personne positive n’a pas été respecté et rien ne permet d’affirmer que cette personne n’est pas porteuse du virus. Aucun dépistage massif n’est par ailleurs prévu dans le centre alors même que toutes les personnes enfermées sont potentiellement cas contacts. Les repas sont en effet pris en commun au sein du même réfectoire, les personnes partagent leurs chambres ainsi que les sanitaires.
La Cimade appelle donc une nouvelle fois le ministère de l’Intérieur à prendre ses responsabilités en termes de protection de la santé des personnes qui se trouvent enfermées dans les centres de rétention et demande la fermeture de ces derniers.
Auteur: Admin_Ile_de_France
Depuis le début de l’année 2024, les tentatives d’expulsion de personnes originaires de pays ...
Le festival Migrant’Scène commence le jeudi 9 novembre 2024 en Île-de-France et vous propose ...
Au moins trois personnes bénéficiant du statut de réfugié ont été enfermées à l’été 2024 au ...
A la fin de l'année scolaire 2023, l'équipe sensibilisation d'Ile-de-France a monté un projet ...