Quoi qu’il en coûte… pour leur vie
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Depuis jeudi 7 octobre, la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration est occupée par plusieurs centaines de travailleurs grévistes sans papiers. Retour sur leur mobilisation…
Depuis jeudi 7 octobre, la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration est occupée par plusieurs centaines de travailleurs grévistes sans papiers.
Après huit mois de grève et de longues semaines passées sur les marches de la Bastille, les grévistes avaient obtenu le 18 juin dernier un texte précisant des critères de régularisation qui aurait dû leur permettre d’obtenir un titre de séjour salarié.
Cet été, les quelques 6800 grévistes ont donc tenté de déposer leur demande de régularisation auprès des préfectures dont ils dépendaient, espérant obtenir une autorisation provisoire de séjour le temps de voir examiner leur dossier. Quatre mois après, moins de 2000 dossiers ont pu être déposés, et seules une cinquantaine d’autorisations provisoires de séjour ont été délivrées, les préfectures arguant que les dossiers présentés étaient incomplets. En effet, le ministère refuse de considérer les huit mois de grève menée par les travailleurs comme une activité salariée ! Or le texte précise une durée minimale d’activité salariée pour obtenir un titre de séjour, ce qui met en dehors du dispositif de régularisation une bonne partie des grévistes !
Face à l’absurdité de la posture du ministère, les travailleurs sans papiers et les onze organisations qui les soutiennent ont donc décidé de se remobiliser. Ce jeudi 7 octobre, jour mondial du travail décent, ils ont pris la Cité de l’immigration, lieu plus que symbolique, après les marches de la Bastille.
Les représentants syndicaux ont été reçus l’après-midi même par les membres du Cabinet du ministère de l’Immigration et un représentant de la préfecture de police de Paris. Ils ont pu faire part de leurs revendications : régularisation de l’ensemble des 6804 grévistes via la délivrance d’un récépissé de 3 mois avec autorisation de travail (dans l’attente de la remise d’une carte provisoire de séjour, pas un récépissé valant dépôt de dossier). Cependant le ministère n’a pas répondu à cette demande et a fait savoir qu’il ferait des propositions en fin de semaine prochaine.
En attendant, les grévistes se sont installés sous les fresques dépeignant l’empire colonial français ou le long des panneaux pédagogiques retraçant l’histoire de l’immigration en France…Ils ont besoin de soutien et La Cimade invite tout un chacun à venir manifester sa solidarité avec les grévistes dans ce musée emblématique.
En ce temps de mobilisation contre la réforme des retraites et contre le projet de loi sur l’immigration, la lutte des travailleurs sans-papiers doit tous nous rassembler !
Auteur: Service communication
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