Quoi qu’il en coûte… pour leur vie
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Interpellation à domicile d’une famille avec deux enfants en bas âge, suivie de son placement en rétention administrative, d’un tentative d’embarquement puis de la séparation du père et de la mère avec les enfants… Voilà le traitement inhumain et contraire aux droits fondamentaux qu’ont subi Monsieur et Madame K. et leurs enfants en moins de 24 heures. Une nouvelle performance de la préfecture de Moselle en matière d’enfermement et d’éloignement.
Le 23 août 2016, deux enfants (de 8 ans et 19 mois) et leurs parents ont été interpellés à leur domicile et enfermés au centre de rétention administrative (CRA) de Metz, en violation des droits fondamentaux des enfants et leur famille sous le coup d’une expulsion. Arrivés en fin de journée au CRA, ils n’ont même pas eu le temps d’y exercer leurs droits. En effet, quelques heures plus tard, ils sont réveillés en pleine nuit, pour être emmenés à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle où ils doivent embarquer pour l’Allemagne.
La famille parvient à refuser de monter dans l’avion. La préfecture décide alors de séparer la famille et de ne replacer que le père en rétention, à des centaines de kilomètres de son domicile, au CRA du Mesnil-Amelot.
Dès le refus de vol, Monsieur K. est pris à part et amené au CRA, privé d’information quant au destin de sa femme et de ses enfants, sans savoir s’ils ont embarqué sur un autre vol ou s’ils sont toujours en France. Ce n’est qu’après plusieurs heures d’angoisse qu’il parvient à joindre sa femme : les policiers les ont relâchés à proximité de l’aéroport de Roissy-CDG. Il faut dire que l’administration n’était plus responsable de leur sort, ils n’étaient plus sous le coup d’un arrêté de placement en rétention, alors laisser une mère et ses enfants de 8 ans et 19 mois au milieu d’une zone inconnue, à pied avec leurs bagages, à des kilomètres de chez eux quoi de plus normal ? De retour en Moselle, Madame K. et les enfants ont perdu leur hébergement du fait de leur interpellation et se retrouvent donc à la rue et sans argent le 24 août au soir.
En 24 heures, la préfecture de Moselle a réussi à faire preuve d’une inhumanité et d’une violence inouïes : la famille est actuellement séparée, le père est en rétention et peut être expulsé à tout moment tandis que la mère et les enfants, bien que remis en liberté, restent aujourd’hui sans domicile et totalement isolés.
La Cimade demande la remise en liberté immédiate de Monsieur K. pour permettre son retour auprès de sa femme et de ses enfants.
Auteur: Admin_Ile_de_France
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