Dans les coulisses d’Exils, son et lumière d’exception
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Quelques jours seulement après le cluster et le confinement du centre de rétention de Rennes et alors que les dépistages se multiplient avec notamment des cas positifs dans les CRA de Guadeloupe, du Mesnil-Amelot ou encore à Toulouse et qu’une recrudescence de cas positifs à la Covid-19 est constatée depuis plusieurs semaines sur l’ensemble du territoire français, au CRA de Bordeaux, un cluster s’est déclaré. Après un confinement de 9 jours, l’administration a décidé de procéder à la reprise des placements, rendant impossible l’application de mesures de protection.
Le 17 juillet, dans un CRA quasiment plein (19 personnes retenues sur 20 places disponibles), un premier cas positif était découvert entrainant le gel des entrées pour une période de 10 jours minimum. Deux autres retenus ainsi que des membres du personnel policier et médical étaient également testés positifs dans les jours suivants. A Bordeaux, la configuration du CRA, particulièrement exiguë et en sous-sol sans fenêtre, ne permet pas le respect des gestes barrières essentiels pour prévenir la propagation du virus. Mais, en dépit des conditions sanitaires fortement dégradées, d’un accès à leurs droits réduits et de l’absence de perspectives d’éloignement, les 16 personnes encore présentes dans le CRA étaient maintenues en rétention au mépris du droit et de leur santé.
Le 26 juillet, après une nouvelle campagne de test, un retenu ainsi qu’un membre du personnel étaient testés positifs, confirmant la circulation toujours active du virus au sein du CRA. D’autres personnes manifestaient des symptômes mais refusaient de se faire tester, craignant un transfert vers un autre CRA ou un renvoi vers leur pays d’origine en cas de test négatif.
Pourtant, le même jour, la direction zonale de la police aux frontières prenait la décision, avec l’aval de l’ARS mais contre l’avis du médecin intervenant au CRA, de rouvrir le centre. Ainsi, ce sont quatre nouvelles personnes qui étaient placées au CRA entre le 26 et le 27 juillet, dont une très vulnérable parce que souffrant de problèmes de santé graves et une autre en situation de handicap. A notre connaissance, aucune nouvelle campagne de test n’est prévue, l’administration faisant mine d’ignorer l’existence du virus. Les visites sont de nouveau autorisées, les audiences au tribunal administratif reprennent et les expulsions également.
En exposant ainsi les personnes retenues et l’ensemble du personnel intervenant au CRA à un risque accru de contamination, l’administration met délibérément leur santé en danger. Pour ces raisons, il a été décidé d’un retrait de l’équipe de La Cimade intervenant au sein du centre, les conditions n’étant pas réunies pour garantir sa protection.
Cette politique de placement à tout prix au mépris de la santé des personnes retenues et du personnel et alors qu’aucun protocole adapté n’est mis en place est extrêmement préoccupante.
La Cimade demande une nouvelle fois la fermeture des centres de rétention, a fortiori en temps de pandémie.
Auteur: Service communication
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