Charter affrété par Frontex : 58 personnes géorgiennes expulsées au mépris de leurs droits
COMMUNIQUE DE PRESSE CIMADE / MRAP 35 Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi ...
Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi 26 février, la rumeur commence à se ...
M. N est placé en rétention à la suite d’un contrôle d’identité mardi 24 mai à Cherbourg. Emmené au CRA de Rennes, il est réveillé jeudi matin vers 5h par la police. Paniqué, il comprend vite que c’est pour être expulsé par avion direction le Cameroun, son pays d’origine. Connaissant […]
M. N est placé en rétention à la suite d’un contrôle d’identité mardi 24 mai à Cherbourg. Emmené au CRA de Rennes, il est réveillé jeudi matin vers 5h par la police. Paniqué, il comprend vite que c’est pour être expulsé par avion direction le Cameroun, son pays d’origine. Connaissant ses droits qu’il entend exercer en introduisant un recours contre la décision d’expulsion comme le prévoit la Loi dans les premières 48 heures, il prend le risque de refuser de sortir de sa chambre. La police finit par le laisser tranquille.
Quelques heures après sa tentative d’expulsion, il va finalement pouvoir s’entretenir avec son avocat pour qu’un recours soit adressé au Tribunal Administratif de Rennes pour contester son retour forcé, comme il en a le droit. Sous le choc, il espère une issue positive.
La Cimade condamne fermement les pratiques de la préfecture de la Manche qui continuent de se distinguer par leur caractère illégal. Après l’enfermement illégal, depuis le début de l’année, de plusieurs dizaines de personnes pour lesquelles aucune perspective d’éloignement n’existe, elle tente d’expulser un jeune homme avant la fin du délai de 48 heures prévu par la Loi pour exercer ses droits et se défendre. Il est urgent que la politique de surenchère répressive et illégale menée à l’encontre des personnes étrangères cesse.
Auteur: Service communication