Charter affrété par Frontex : 58 personnes géorgiennes expulsées au mépris de leurs droits
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Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi 26 février, la rumeur commence à se ...
Depuis la fin de l’année 2015 la situation de certains demandeurs d’asile se dégrade en Morbihan, la préfecture se livrant à une série d’arrestations et d’interpellations.
Communiqué de presse – 15 février 2016
Depuis la fin de l’année 2015 la situation de certains demandeurs d’asile se dégrade en Morbihan, la préfecture se livrant à une série d’arrestations et d’interpellations.
Une jeune femme est arrêtée en préfecture afin de l’expulser vers un pays où sa sécurité est en jeu, alors même que son enfant qu’elle élève n’était pas avec elle. Trois bénévoles de la Cimade accompagnaient cette personne pour témoigner du déroulement de la convocation : elle a été sommée de suivre les policiers. Les tentatives de demande de précisions par les bénévoles ont été très mal perçues par la police et le personnel de la préfecture.
Cette personne a finalement été relâchée.
Une famille avec deux adolescents scolarisés a été convoquée à plusieurs reprises au commissariat, convocation remise non en mains propres mais à leur colocataire, et harcelée par des appels téléphoniques fréquents. La mère de famille souffrant de problèmes de santé a dû être hospitalisée en urgence à cause du stress engendré par ces méthodes.
Une autre famille a été convoquée à la gendarmerie pour une assignation à résidence : la bénévole du Réseau Education Sans Frontières qui les accompagnait a été contrainte de donner son propre numéro de portable et de tenir au courant les autorités des déplacements de cette famille.
Deux interpellations ont eu lieu en préfecture pour des personnes dont les décisions d’expulsion étaient encore en jugement devant le tribunal administratif. Pour l’une d’entre elle, la rétention a été annulée au motif que l’arrestation de la personne était illégale.
La semaine dernière une jeune femme avec une enfant gravement malade a été transférée de son hôtel dans un autre hôtel devenu lieu de rétention puis emmenée en centre de rétention de Saint-Jacques de la Lande en vue d’une expulsion. Elle a été libérée par le juge des libertés. Lundi 15 février, la jeune femme est à nouveau convoquée à la préfecture où elle se rend accompagnée par une bénévole de la Cimade et le maire de Séné. Il lui est signifié une assignation à résidence dans un hôtel avec obligation de se présenter tous les jours au commissariat de police et de dormir tous les soirs à l’hôtel. L’assignation est de 45 jours soit jusque fin mars or la procédure Dublin doit se terminer le 12 avril !
En début de semaine, une famille avec deux enfants a été conduite au centre de rétention afin d’être expulsée en Hongrie, alors même que deux décisions d’annulation de réadmission en Hongrie ont été prises récemment, faisant jurisprudence ; ils ont été relâchés.
Nous protestons avec vigueur face à ces agissements contraires au respect et à la dignité des personnes et qui ne semblent avoir pour objet que de créer un sentiment d’insécurité et du stress puisque la quasi-totalité des décisions de la préfecture sont abandonnées ou annulées par le tribunal administratif ou le juge des libertés.
Contact : morbihan@lacimade.org
(Crédit photo : Régis GRMAN)
Auteur: Service communication